Peron Juan Domingo
Publié le 30/08/2020
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Homme politique argentin. Il fut l'un des chefs du coup d'État militaire du 4 juin 1943, puis acquit comme ministre du Travail, en 1944, une grande popularité. Élu président de la République en 1946, il entreprit une transformation sociale radicale (nationalisations, sécurité sociale, retraite, vote des femmes), soutenue par une intense propagande dirigée par son épouse Eva Duarte (* 1919, † 1952). Devant l'échec économique de cette politique coûteuse, accompagnée d'une corruption grandissante, l'armée, soutenue par l'Église, hostile aux mesures de laïcisation, mit fin à l'expérience par le coup d'État du général Leonardi. Mais le péronisme ou « justicialisme », doctrine populiste s'inspirant du fascisme italien (Perón fut l'allié de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale et se réfugia en Espagne franquiste après son éviction), conserva de nombreux partisans et un ancrage social très fort. Il permit le retour à la présidence de Perón lui-même (1973), de sa troisième femme (1974/76) et du candidat péroniste Carlos Menem (v.) (1989/99).
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Perón Juan Domingo
Officier et homme d'Etat argentin
* 8.10.1895, Lobos
+ 1.7.1974, Buenos Aires
Militaire de carrière, il sympathise avec les gouvernements fascistes d'Europe
lorsqu'il est envoyé, en tant qu'attaché militaire, à Berlin et à Rome avant la
Seconde Guerre mondiale.
En 1943, à la tête d'une junte militaire, il organise
un coup d'Etat et devient ministre du Travail.
Alors qu'il entreprend des
réformes sociales, il est arrêté par l'armée en 1945.
Mais, grâce à l'appui des
"descamisados" (les "sans-chemise") et de ses partisans, menés par son épouse
Eva (née Duarte, dite Evita, 1919-1952), il est délivré.
Elu président en 1946,
cet héritier du fascisme italien, instaure une dictature basée sur une idéologie
à mi-chemin entre le communisme et le capitalisme, qu'il nomme "judicalisme".
Le
droit de vote accordé aux femmes, les nationalisations, les réformes sociales et
sa politique extérieure (anti-américanisme) lui valent pendant longtemps un
large soutien de la population.
Economiquement parlant, sa popularité profite
momentanément de l'engouement européen croissant pour les produits agricoles
argentins.
Mais, à long terme, l'échec de sa politique économique mène une ligue
de l'armée et de l'Eglise au coup d'Etat militaire de 1955.
De son exil en
Espagne, Perón dirige ses partisans regroupés en un parti qui, fort de son
succès aux élections de 1973, le rappelle en Argentine.
Réélu président, il
nomme sa troisième femme, Isabel (Maria Estela Martinez, dite Isabelita, *1931),
vice-présidente.
A sa mort, elle prend la direction du pays jusqu'en 1976, année
où elle est évincée du pouvoir par un coup d'Etat militaire..
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