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perdre son temps dissert

Publié le 20/04/2022

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temps

« Dissertation : Que signifie perdre son temps ? Le temps est une notion qui rend compte du changement dans le monde.

Le temps est la mesure de la durée, c’est-à-dire du temps écoulé entre deux événements, il se base sur des phénomènes périodiques ou quantiques.

La perte est le fait d’être privé d’une chose dont on avait la propriété ou la jouissance.

L'expression "perdre son temps" peut avoir des connotations diverses : Perdre son temps signifie donc que chacun posséderait un temps, qui lui est imparti, un temps limité.

Mais comment concevoir ce temps ? Ce temps dont nous pensons être pourvu, et celui qui semble nous échapper ? Mais qu'est ce que signifie vraiment "Perdre son temps" ? Et quels moyens avons-nous de perdre notre temps ? Remarquons d'abord que tous les philosophes, et, tous les scientifiques, ont abordé la notion de temps de manière différente selon les époques.

Il existe donc de nombreux concepts, dont certains sont parfois tout à fait opposés.

Mais ce qui nous intéresse ici est le temps tel que nous le vivons, ou tel qu'il nous apparaît.

En somme, il s'agit de déterminer ce que pourrait être "notre temps".

D'abord, une première constatation : il est clair que nous ne ressentons pas le temps en lui-même.

En revanche, notre sensibilité nous permet d'en distinguer les effets.

Ainsi, nous pouvons prendre conscience que trois heures sont passées que parce que notre montre l'indique, ou que le soleil a bougé dans le ciel, ou encore parce que nous nous sentons plus fatigués qu'avant.

En réalité, nous ne percevons qu'un changement de nos représentations visuelles ou simplement de nos ressentis, et non le temps lui-même.

Ainsi, nous percevons une sorte de linéarité du temps : l'univers "vit" une succession d'événements, succession qui semble régulière. « Perdre son temps », dans nos sociétés productivistes, c’est ne pas savoir le gérer, ne pas l’utiliser productivement.

Le temps est une ressource rare, qu’il ne faut pas gaspiller. Cependant cette injonction est contredite par le fait que dans cette société, on perd énormément de temps, dans les démarches administratives, les queues aux guichets, les embouteillages, et que cette société gaspille le temps des gens comme elle gaspille les autres ressources, autant qu’elle en produit.

Si un but doit être atteint, il doit l’être avec le minimum de dépense d’énergie possible, c’est là une maxime de la raison ; or on constate une disproportion souvent effarante entre le but et les moyens pour y parvenir, la minceur du but par exemple faire ses courses et l’ampleur des moyens à mettre en œuvre pour y accéder (prendre sa voiture, trouver une place pour la garer, chercher les bons produits, faire la queue pour payer...).

En sorte que dans cette société, on perd son temps, et que la perte de temps est inévitable.

Si le temps était utilisé de façon réellement rationnelle, il y en aurait beaucoup de reste.

Mais pourquoi faire ? Le temps doit être rempli, occupé, et il y en a beaucoup, beaucoup trop.

On se plaint d’en manquer mais on trouve encore le moyen de s’ennuyer.

Et il n’est pas exclu que certaines vies soient une longue perte de temps. Le problème de la vie est d’occuper le temps en sorte que la manière dont il est occupé fasse sens.

On peut se tromper à ce sujet, mais en dernière analyse il n’y a que l’intéressé qui puisse en juger, et des occupations utiles aux yeux de la société peuvent apparaître aux yeux de l’intéressé un non-sens, s’il ne s’y retrouve pas.

Un individu perd donc son temps tant qu’il n’a pas trouvé sa voie, sa vocation propre, ce qui lui convient vraiment. Encore faut-il qu’il en prenne conscience, quitte à en passer par une crise intérieure, et par la perception d’un divorce entre des obligations imposées par la société et ses propres. »

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