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Pensez-vous que Les Mains libres donnent un fondement à ce jugement d'Albert Camus dans L'Homme révolté : « L'ennemi essentiel du surréalisme est le rationalisme » ?

Publié le 07/07/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pensez-vous que Les Mains libres donnent un fondement à ce jugement d'Albert Camus dans L'Homme révolté : « L'ennemi essentiel du surréalisme est le rationalisme » ?. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Dans ce double mouvement se créent pour les dessins des contextes poétiques qui semblent souvent des extrapolations. Le poète dit parfois en termes de généralité les particularités que met en scène le dessin (ex. : 21-34-37-54-70). On peut voir aussi s'organiser deux types d'illustration dans le même poème, le dessin inspirant au poète un double élan imaginatif, l'un, cosmique, vers la nature, l'autre, intimiste, vers son Moi et son vécu (ex. : 17-69). Le mouvement vers le haut de l'illustration tient souvent aux perspectives morales prises par le poète (ex. : 14-76-83) ou à sa sublimation de l'érotisme (ex. : 100). Le mouvement vers les profondeurs du Moi peut s'interpréter quelquefois comme une conduite psychanalytique : devant un dessin on dit ce qui passe par la tête. On connaît en effet les sympathies intellectuelles des surréalistes pour la psychanalyse et les spontanéités qu'elle éclaire et cautionne. ...»

« Pensez-vous que Les Mains libres donnent un fondement à ce jugement d'Albert Camus dans L'Homme révolté : « L'ennemi essentiel du surréalisme est le rationalisme » ? • Relever ce que problématise le sujet Albert Camus dans L'Homme révolté prend avec le surréalisme des distances morales et philosophiques.

Mais en soulignant une fracture essentielle entre le surréalisme et les principes de la raison, il problé­ matise un point esthétique important, celui de la réceptivité des œuvres de ce mouvement.

En publiant Les Mains libres Man Ray et �ER.M2 dénient la difficulté de compréhension et de lecture de l'ouvrage.

Cela invite à se demander si c'est la rationalité de leur œuvre qui fonde leur assurance, ou la confiance en d'autres forces que la raison pour la communication esthétique.

* * * • Plan dialectique* sur la lisibilité de f'œuvre Les Mains libres peuvent servir d'illustration à une autre formule de Camus où il compare le surréalisme à « un évangile du désordre », évangile, bien sûr ennemi du rationalisme.

Avec « Fil et aiguille » (12-13) semble se faire une ouverture, par antiphrase provocatrice, pour une suite décousue.

Car tout ce que découvre ensuite le lecteur-spectateur, dans les autres poèmes, tient de la juxtaposition sujets, des espaces et des temps.

L:impression de rupture dans le fil de l'œuvre est immédiate et se prolonge jusqu'à la fin de la seconde partie.

Le seul effet de cohérence à être aisément perçu relève du retour fréquent d'images de mains et de femmes, plus entretenu par les dessins que par les poèmes.

Ceux-ci en effet, en privilégiant une versification hors normes et un fourmillement d'images peu encadrées par la syntaxe, construisent un univers poétique d'accès difficile.

Ce manque de repères peut s'apparenter à une réalité de désordre et d'irrationnel dont les sources varient au fil des pages : ponctuation réduite au point final, même avec des tournures interrogatives (54), succession de strophes disparates. »

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