Pensez-vous comme Domenach, que toutes les situations tragiques puissent être traitées dans le registre comique et que le tragique l'emportera toujours ?
Publié le 08/11/2021
Extrait du document
«
Plan détaillé de la dissertation
Sujet :
Jean-Marie Domenach écrit, dans le retour du tragique (le Seuil, 1967) : « la parodie suit la tragédie comme son
ombre.
Elle la corrode, la détruit, et pourtant, c'est d'elle que la tragédie oubliée renaîtra frauduleusement
-preuve qu'on n'oppose pas impunément le rire au tragique : c'est quand même lui le plus fort.
»
Pensez-vous comme Domenach, que toutes les situations tragiques puissent être traitées dans le registre
comique et que le tragique l'emportera toujours ?
I.
Le tragique renaît de la parodie
La parodie est une imitation burlesque d'une oeuvre.
Elle a pour but de faire rire et de se moquer
A.
Le comique et le tragique sont liés
Exemples : les réécritures modernes des tragédies antiques ( La Machine infernale, Antigone ...) : il y a un
mélange de registres comique et tragique, mais la fin reste toujours malheureuse, la destinée pèse toujours sur
les épaules du héros/ anti-héros.
B.
C'est le registre tragique le plus fort, qui donne son sens à la pièce
Exemples : le théâtre de l'absurde ( Rhinocéros, La cantatrice chauve, En attendant Godot, Ubu roi ...) : le
comique n'est qu'une apparence, un simple vernis qui masque à peine le mal-être des personnages ou de la
société
le drame ( Hernani, Les caprices de Marianne ...) : mélange des registres pour faire « plus vrai » mais cela
n'empêche pas la pièce de mal finir (par la mort des personnages notamment)
II.
Le comique peut triompher du tragique
A.
Le rire à l'état brut, comme unique objectif, parodier pour s'amuser
Exemples : les réécritures des fables de la Fontaine par Raymond Queneau (l'OuLiPo)
B.
Le rire et la moquerie avant tout
Exemples : les films de Chaplin ( le dictateur , notamment)parodiant Hitler et le régime fasciste ne relèvent pas
du tragique
Les films des Monthy Pithon parodiant la vie du Christ, non plus : la vie de Brian
C.
Le cas de la tragi-comédie
Cela commence mal, comme dans une tragédie, mais cela se termine bien (comme dans une comédie)
Exemple : le Cid.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ecrire deux scènes d'exposition, une dans un registre comique et l'autre dans un registre tragique, les deux scènes doivent traiter du même thème.
- Ionesco remet en cause la distinction traditionnelle entre le comique et le tragique : j'ai intitulé mes comédies antipièces, drames comiques, et mes drames pseudodrames ou farces tragiques, car, me semble-t-il, le comique est tragique, et la tragédie de l'homme est dérisoire. En vous appuyant sur votre lecture de Dom Juan, de Tartuffe, et des textes de corpus (Beckett, Bücner, Koltes) et de toute autre texte théâtral pertinent vous pourrez expliquer, commenter et éventuellement discu
- Je n'ai jamais compris, pour ma part la différence que l'on fait entre tragique et comique. Le comique étant l'intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique. Le comique n'offre pas d'issue, écrit Ionesco. Que pensez-vous de cette réflexion ?
- Dans Le Barbier de Séville (1775), Beaumarchais fait dire au personnage de Figaro : «Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.» En 1988, le comique Pierre Desproges meurt d'un cancer, mal qu'il a longtemps caricaturé dans ses sketches doux-amers.Pourquoi rit-on de situations graves, voire tragiques ? N'y a-t-il pas là une contradiction ? Comment l'expliquez-vous ? Vous répondrez dans un développement composé, illustré d'exemples précis tirés de vos lectures mais
- Andromaque, Acte III, scène 8 (v.992-1011) Le dilemme tragique & le registre pathétique