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PENSER : LA CRITIQUE DE LA RAISON PURE

Publié le 18/06/2020

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« qu'elle se dissolve en parties, comme la matière qui se décompose, puisqu'elle n'a pas de parties, et consiste en cette simple activité : la pensée. Enfin, puisque nous en avons conscience séparément du corps, et que nous avons l'expérience qu'elle s'exerce indépendamment de lui, elle ne doit pas disparaître avec lui. ? Je suis, c'est incontestable ; mais de cette proposition « je suis », je ne puis pas tirer autre chose, c'est une conscience très pauvre, à peine une connaissance. C'est là, dit Kant, tout le texte de la psychologie rationnelle. Je sais queje suis, mais je ne sais pas ce que je suis ;je ne peux donc, de cette seule certitude, tirer aucune connaissance supplémentaire, comme savoir si je suis une substance, simple et permanente, qui dure au-delà de la mort et ne se dissout jamais. B. Le monde ? La cosmologie rationnelle est une prétendue connaissance du monde indépendantede l'expérience. Elle cherche à décider de quatre questions : 1. Le monde a-t-il ou non un commencement dans le temps et des limites dans l'espace ? 2. Y a-t-il en lui de la matière absolument simple, qui ne se décompose pas en parties ? 3. Tout phénomène est-il déterminé par une cause, ou y a-t-il des causes libres? 4. L'existence du monde dépend-elle de celle d'un être absolument nécessaire? La raison cherche ici des preuves en s'appuyant sur ses propres lois, puisqu'elle ne peut reposer sur l'expérience ; mais sur chacune des questions, elle trouve deux preuves de sens contraires : c'est ce que Kant appelle antinomie de la raison pure. La raison se contredit-elle ? ? 1. Si le monde avait un commencement dans l'espace ou dans le temps, il faudrait qu'il soit entouré de vide et précédé d'un temps vide : mais un espace ou un temps vides, c'est encore de l'espace ou du temps ; à l'inverse, comment concevoir une histoire totale du monde, puisqu'elle n'a jamais commencé, et un ensemble complet de sa matière, puisqu'il n'a pas de frontière, et ne peut se refermer sur un tout ? Dire que le monde n'a pas d'histoire, ou n'est pas un tout, c'est dire qu'il n'y a pas de monde ! 2. Si l'on divise la matière à l'infini, c'est qu'il n'y a pas d'élément simple, et que tout est composé ; mais s'il n'y a pas d'élément simple, comment pourrait-il y avoir un composé ? À l'inverse, il n'y a pas d'élément simple dont on ne puisse imaginer une partie plus petite. 3. Si tout événement a sa cause, qui a sa cause à son tour, etc., à l'infini, c'est qu'il n'y a pas de première cause ; mais s'il n'y a pas de première ...»

« PENSER : LA CRIT/UUE DE LA RAISON PURE (11) E n délimi �� nt _ le cha"':p de �e que nous pouvons connaître, l(ant delmute aussi celui de ce que nous ne pouvons connaître ; en montrant pourquoi mathématique et physique sont des sciences, il montre pourquoi la métaphysique' n'en est pas une.

Reste à l'examiner dans le détail, selon le principe de la différence entre pen­ ser et comiaître.

Les éléments de la connaissance sont : un concept et une intuition correspondant à ce concept; ce que je pense (concept), ü faut aussi le voir (intuition) pour le connaître.

Cependant, ma pen­ sée peut fort bien s 'exercer sans intuition correspondante ; je puis pen­ ser ce qui n'a pas place dans une expérience possible.

Penser un objet, connaître un objet, ce n'est pas la même chose.

Les objets de la méta­ physique ne sont pas des objets d'expérience sensible : l'âme, le monde en sa totalité, Dieu ne sauraient tomber sous l'expérience.

La méta­ physique n'est pas une science ; en ce domaine, dit l(ant, « je dus abo­ lir le savoir pour faire place à la foi».

1.

La métaphysique générale A.

Croire et savoir■ La croyance est l'acte subjectif de tenir pour vrai ; si c'est pour des raisons objectives, on l'appelle conviction ; pour des raisons subjectives seulement, persuasion.

La pierre de touche de la croyance est donc dans l'objet, sur lequel chacun s'accorde.

Seule la conviction est communi­ cable de droit ; la persuasion, il faut la garder pour soi. ■ La conviction comporte trois degrés : l'opinion, la foi, le savoir. L'opinion est consciente de son insuffisance subjective et objective; la foi est consciente d'être subjectivement ferme, mais objectivement insuf­ fisante; le savoir est conscient d'être subjectivement et objectivement certain.

En mathématiques, il n'y a de place ni pour l'opinion ni pour la foi ; en métaphysique, il n'y a de place que pour la foi, qui est une forme de modestie de la raison, en même temps qu'une absolue confiance intime.

La foi ne sert pas à prouver l'existence des objets de la métaphy­ sique ; mais les objets de la métaphysique peuvent se réfugier dans la foi, à défaut de faire partie du savoir.

La morale, en revanche, contraint cha­ cun à croire, pour soi-même, à la liberté, à une vie future et à l'existence d'un Dieu: ce sont les postulats de la raison pratique (cf.

fiche 46). B.

L'ontologie de l'entendement ■ En recherchant les caractères les plus généraux des choses, l'entende­ ment tente de répondre à la question: qu'est-ce qu'un objet en général? II est tenté de prendre alors pour des caractères de l'objet lui-même ce. »

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