PEINTURE: Gustave Courbet (1819-1877)
Publié le 09/12/2021
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Le début du réalisme socialiste? Le 14 septembre 1870, Gustave Courbet se fait remarquer en signant une pétition pour obtenir le déboulonnage de la colonne Vendôme, dénuée, selon lui, «de toute valeur artistique (et) tendant à perpétuer... les idées de guerre et de conquête». Huit mois plus tard, il assiste à la destruction du monument. C'est le début de graves ennuis: après la chute de la Commune, Courbet le socialiste est traduit en conseil de guerre et condamné à six mois d'emprisonnement. Deux ans après, il voit refuser ses toiles au Salon de mai. La malchance le poursuit: toujours en 1873, rendu solidaire des frais de reconstruction de la colonne, il doit s'expatrier en Suisse. La vente judiciaire de ses biens pour couvrir ses dettes le terrasse et il meurt en 1877.
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Gustave Courbet (1819-1877)
Le début du réalisme socialiste? Le 14 septembre 1870, Gustave Courbet se fait remarquer en signant une pétitionpour obtenir le déboulonnage de la colonne Vendôme, dénuée, selon lui, «de toute valeur artistique (et) tendant àperpétuer...
les idées de guerre et de conquête».
Huit mois plus tard, il assiste à la destruction du monument.
C'estle début de graves ennuis: après la chute de la Commune, Courbet le socialiste est traduit en conseil de guerre etcondamné à six mois d'emprisonnement.
Deux ans après, il voit refuser ses toiles au Salon de mai.
La malchance lepoursuit: toujours en 1873, rendu solidaire des frais de reconstruction de la colonne, il doit s'expatrier en Suisse.
Lavente judiciaire de ses biens pour couvrir ses dettes le terrasse et il meurt en 1877.Voilà pour le révolutionnaire.
Mais peut-on séparer chez Courbet l'artiste et l'homme politique? Non, si l'on songe querien ne prédestinait ce fils de propriétaire terrien, étudiant en droit, à s'éprendre du romantisme, avant de devenir lechef de l'école réaliste.
Oui, si l'on se souvient des influences conjuguées de sa mère, très républicaine, de VictorHugo, puis de Baudelaire.
Toujours est-il qu'après avoir abandonné ses études pour copier les maîtres flamands,hollandais et espagnols, il se détache du romantisme vers 1845.
En 1848, dans Le Salut public, dirigé par Baudelaire,Champfleury et Toubin, il publie un dessin représentant un insurgé.
Le peintre et le révolutionnaire ne font déjà plusqu'un.
C'est au nom de son idéal social qu'il refuse les thèmes «bourgeois», mythologiques ou patriotiques.L'Enterrement à Ornans fait scandale au Salon de 1850-1851, plus par le sujet (des villageois autour de leurfossoyeur) que par le style.
La critique est dure: «gens affreux», «misanthropie», «ignobles créatures», «laideur»sont quelques-unes des expressions qui reviennent le plus souvent.
Mais la plupart d'entre elles ne font que traduirel'incompréhension du public: «Le titre de réaliste m'a été imposé...
Traduire les mœurs, les idées, l'aspect de monépoque...
en un mot faire de l'art vivant, tel est mon but.» Pourtant, les réactions favorables ne manquent pas:Bruyas, acheteur des Baigneuses, Proudhon, qui voit en Courbet un peintre socialiste...
et le lui fait croire.
Et puis,certaines œuvres sans prétentions sont fort bien accueillies, comme Combat des cerfs ou La Femme au perroquet.Courbet reçoit même la Légion d'honneur...
qu'il refuse.
Quelques années avant sa mort, il est nommé président dela Commission de conservation des richesses artistiques (1870), ce qui sera à la source de tous ses déboiresultérieurs.
Notons que l'influence de la photographie a eu sa part dans l'orientation réaliste de son art..
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