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PEINTURE: Alfred Sisley (1839- 1899)

Publié le 09/12/2021

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« Alfred Sisley (1839- 1899) Sisley fut le plus discret, le plus pauvre des impressionnistes et ne fut reconnu qu'après sa mort comme un artistede tout premier plan.

Il se consacra presque uniquement au paysage, exprimant avec beaucoup de sensibilité et ungrand sens de l'équilibre, les atmosphères changeantes de l'Ile-de-France. De l'aisance à la ruine. Citoyen britannique, Sisley naquit à Paris.

Son père était exportateur de fleurs artificielles et l'envoya enapprentissage à Londres de 1857 à 1861.

Là, il découvrit dans les musées les paysagistes anglais.

En 1862, étudiantla peinture dans l'atelier de Gleyre, il se lia avec Bazille, Monet et Renoir.

Il passait l'hiver à Paris, où il hébergeaitsouvent ses amis, et l'été à la campagne ; il peignit avec Monet à Chailly, avec Renoir à Marlotte, près deFontainebleau.

Ses premiers paysages étaient encore sombres, avec des ciels immenses, puis sa palette s'éclaircitet il adopta des touches juxtaposées, se rapprochant de Monet et de Renoir, mais restant influencé par Courbet etCorot.

Timide et solitaire, il fréquentait peu les lieux où se retrouvaient les impressionnistes.

Il vécut dans l'aisancejusqu'en 1870, mais son père fut ruiné par la guerre et n'y survécut pas.

Dès lors, Sisley mena une existenceprécaire, retiré à Louveciennes, près de Paris ; à part de brefs séjours en Angleterre et en Normandie, il vécuttoujours en Ile-de-France. Un peintre discret et solitaire. Sisley avait exposé pour la première fois au Salon en 1866.

En 1874, il présenta cinq paysages à la premièreexposition impressionniste.

La même année, il passa l'été à Londres, avant de s'installer à Marly.

Il participa encore àla deuxième exposition impressionniste (1876) avec huit toiles, à la troisième (1877) avec dix-sept tableaux, puis àla septième (1882) avec vingt-sept paysages.

De 1880 à sa mort, il vécut près de Moret-sur-Loing, puis à Moretmême, de plus en plus isolé.

A l'exemple de Monet, sa touche se fit plus large, plus empâtée.

Il présenta encoredeux expositions personnelles qui n'eurent aucun succès : chez Durand-Ruel en 1883, chez Georges Petit en 1897.Vivant dans la misère, atteint d'un cancer, il cessa toute activité à partir de 1897. Témoignage. "Celui-là est un bel et grand artiste.

Je suis d'avis que c'est un maître égal aux plus grands.

J'ai revu des œuvres delui d'une ampleur et d'une beauté rares, entre autres une inondation qui est un chef-d'œuvre."Camille Pissarro à son fils Lucien, janvier 1899. »

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