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PÉGUY Charles

Publié le 07/11/2020

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Citons du moins le plus curieux de ses ouvrages de polémique : L'Argent (1913). Il s'agissait à l'origine (un peu comme le Saint Genet comédien et martyr de J.-P Sartre) d'un projet de préface, mais le calibrage d'un livre de format habituel ne fut plus suffisant bientôt ; d'où le célèbre titre du deuxième volume : L'Argent, suite. Pour le reste, ledit titre ne doit pas laisser supposer quelque dénonciation du capitalisme à l'exemple de Barrés (qui, à la même époque, dans Scènes et doctrines, affirmait sans détours : « Une démocratie ? Nous sommes en ploutocratie »). S'il est question de tout, dans L'Argent de Péguy (même, à l'occasion, de son sujet ; furtivement), notre pamphlétaire pour l'essentiel réserve ses foudres à Jaurès et aux « intellectuels bourgeois », ou encore à l'enseignement (le parti intellectuel). Reste, par bonheur, le poète. À la Jeanne d'Arc un peu maigre de sa jeunesse socialiste, il apporte, treize ans plus tard, les riches parures du Mystère de la charité de Jeanne d'Arc (1910). Plus heureuse sur le plan de l'art, plus resplendissante d'images, il apparaît pourtant que, sur le plan humain, cette deuxième œuvre reste inférieure à la première, pour qui le poète, alors âgé de dix-huit ans, inscrivait au frontispice : Dédié à tous ceux et à toutes celles qui sont morts pour tâcher de porter remède au mal universel. Porter remède? la Jeanne de 1910, n'y croit plus. À l'héroïne enthousiaste, et certes un peu trop candide, qui, dans la pièce de 1897, forçait le peuple à se révolter contre la veulerie du pouvoir royal, succède une fille à l'esprit déjà très lucide, arrêtée par le scrupule au bord de l'aventure et qui conclut (le cœur lourd) au triomphe du mal. Elle-même ne s'accuse-t-elle pas, au demeurant, d'avoir failli en dupant sa famille sur les vraies raisons de sa fuite ? Dans la glorieuse série des mystères qui, à part cette seconde Jeanne d'Arc, comprend encore Le Mystère des Saints Innocents (1912), il faut pourtant faire une place à part au Porche du mystère de la deuxième vertu (1911) où le poète chante « l'espérance » qui fut aussi un de ses thèmes de prédilection. Jeanne va d'ailleurs réapparaître au passage, quoique sous des couleurs moins vives, dans un long poème, La Tapisserie de Notre-Dame (1913), chef-d'œuvre de Péguy sur le plan poétique. C'est là que prend place en particulier la Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres, célèbre page d'anthologie (Étoile de la mer; voici la lourde nappe / Et la profonde houle et l'océan des blés...). Péguy est alors en pleine possession de son métier. Et, en particulier, de son écriture, qui suffit à apporter aux deux aspects - opposés en apparence - de l'œuvre, une indiscutable unité.

« 1 / 2 PÉGUY Charles 1873-1 914 P oète, a uteu r dramatique, et a ussi p amphlét aire p olitique, né à Orléans.

S a mort, au premier jour de la b ataille d e la Marne, termine en un s tyle triomphal une existence v ouée tout entièr e à la l utte.

L'obje t de c ette lutte, i l est v rai, devait changer en c ours de r oute et à pl usieurs r eprises : fo i catholique, foi r évolutionnaire, et , de nouveau, foi catho­ lique pour finir.

Une c hose es t sûre, c'est que le p oète ne cr ut pa s un instant se renier lui-même.

Orphelin de père, élevé par sa mère (pi euse , droite et, de son m étier, rempailleuse de chaises), il ne se ra pa s p eu fier 2 / 2. »

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