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PdC l'arrivée à la cour: La Princesse de Clèves, texte 1 p. 19-20, l. 209-244

Publié le 17/06/2022

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« La Princesse de Clèves, texte 1 p.

19-20, l.

209-244 Dans les grands traits, ce texte est celui de l'arrivée à la cour de l'héroïne. Arrivée qui a été retardée par une galerie de portraits qui présente les différents personnages importants de la cour, leurs qualités et leur rôle politique ou/et social, ce qui crée le désir chez le lecteur. Mme de Lafayette a retardé cette apparition par une mise en place historique pour un certain nombre de raisons. Les différentes intrigues sont déjà en place dès le début de l’œuvre et permettent de comprendre : – le jeu des alliances et oppositions, – les trahisons possibles, – le rôle de l'apparence dans cet univers. N'oubliez pas que tout se déroule à la cour d'Henri II, fils de François Ier, en 1558, au Louvre ou ds la campagne proche de Paris.

Ne faites pas d'erreurs anachroniques ce serait terrible. C'est donc la Renaissance, période historique dont vous devez avoir des notions pour éviter les erreurs (horreurs).

Renseignez-vous sur l'Humanisme qui a débuté en 1492 en France pour comprendre la mentalité des personnages en n'oubliant pas que la mort d'Henri II, en 1559, sonne le glas de cette époque artistique et intellectuelle pour laisser place au Baroque et aux guerres de religion (1562-1598) qui mettront la France à feu et à sang. Vous serez attentifs au lexique du regard sous toutes ses formes (amoureux comme de jugement) et aux critères de beauté exprimés dans l’œuvre.

D'ailleurs le nom « beauté » et l'adjectif « belle/beau » sont très présents et émaillent tout le roman. Vous remarquez que l'extrait débute par une formule introductive « Il parut alors une beauté à la cour ». Verbe au passé simple pour marquer l'aspect subit de cette arrivée. Tournure impersonnelle « il » qui ne donne aucun indice sur la personne, sauf peut-être qu'il s'agit d'une femme. Article indéfini qui ne précise rien. Verbe « paraître » qui donne une tournure merveilleuse à cette arrivée. Adv de soudaineté « alors ». => tout concourt à donner l'illusion d'une chose merveilleuse comme dans un conte de fées.

Le récit se place ds une dynamique extraordinaire, qui dépasse tout ce qui est connu jusqu'alors. La narration est hyperbolique « tout le monde », « une beauté parfaite », « donna de l'admiration », « si accoutumé à voir de belles personnes ». La 1ère phrase donne le ton, même si on ne sait tjs pas qui arrive. Tout le texte est bâti sur cette absence de réelles informations jusqu'à la ligne 240 où elle est enfin nommée « Mlle de Chartres ». Il y a un effet d'attente prolongée qui donne au lecteur un sentiment de ralenti dans l'action. Cependant des indices parsèment le texte « même maison que le vidame de Chartres », «Son père était mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de Mme de Chartres, sa femme », « Cette héritière était alors un des grands partis », « une extrême jeunesse », « sa seizième année ». En revanche, vous observez que le texte parle bcp de l'éducation que lui a donnée Mme de Chartres, sa mère. Ce portrait est donc inhabituel dans son organisation.

La majeure partie ne présente aucun trait physique, la description est nettement incomplète.

Même si, à la toute fin, on trouve quelques éléments « blancheur de son teint et ses cheveux blonds », « tous ses traits étaient réguliers », « pleins de grâce et de charmes », rien ne permet d'établir un tableau de l'héroïne.

Elle correspond aux critères de beauté nobles, de la femme du XVIè et du XVIIè siècle.

C'est un archétype comme dans les contes de fées où les personnages ne sont jamais vraiment définis par leur apparence physique mais par leurs actes et pensées.. »

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