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PCI

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 7 juillet 1965 Série N• 51 F.iche N• 604 PCI 1.

Préparé par l'action d'Antonio Gramsci, initiateur et animateur du mouvement turinois des conseils ouvriers (consigli di fabrica) et fondateur avec Palmiro Togliatti et Umberto Terracini de la revue « Ordine Nuovo » (1919), le Parti communiste italien est né d'une scission du Parti socialiste italien au congrès de Livourne (1921).

2.

D'abord sous la direction de Bordiga, déposé par l'exécutif de l'Internationale en 1923, puis exclu en 1929 pour déviation sectaire, en même temps que Tasca pour déviation de droite, le PCI eut à affronter l'attaque très violente des milices fascistes et la répression gouvernementale avant d'être réduit à l'illégalité par les « lois d'excep­ tion » (1926).

Des milliers de ses militants sont emprisonnés ou contraints à l'exil.

Antonio Gramsci, qui a pris la direction du PCI en 1926, est arrêté en 1928 et meurt en prison en 1937.

C'est Togliatti qui, de 1928 à sa mort (1964), sera le chef incontesté du PCI.

3.

Durant la période du fascisme, le PCI mène une action clandestine en Italie, aidé de l'extérieur par le groupe dirigeant émigré en France (Longo, Grieco, Amendola, Di Vittorio et Togliatti, qui, sous le pseudonyme d'Ercoli, occupe en outre des fonc­ tions dirigeantes au Komintern).

La plupart des dirigeants émigrés participent active­ ment à la guerre d'Espagne, dans les rangs des Brigades internationales, où affluent des Italiens antifascistes (bataillon Garibaldi, qui s'illustrera à Guadalajara), puis à la guerre partisane, qui fut en Italie un vaste mouvement populaire culminant dans l'insurrection nationale d'avril 1945.

4.

Dès la libération, le PCI s'affirme comme une force politique de premier plan.

Il obtient plus de 4 millions de suffrages aux élections à la Constituante (1946), plus de 6 millions en 1953 et dépasse ce chiffre aux dernières consultations.

Ses effectifs ont atteint 2 millions d'adhérents, en légère régression depuis 1956.

Un « Front démocra­ tique populaire "• constitué avec le Parti socialiste de Nenni a été rompu par celui-ci en 1956, mais les liens entre socialistes et communistes subsistent encore au sein de la plus grande organisation syndicale italienne, la CGIL, et dans de nombreuses municipalités.

5.

A l'intérieur du mouvement communiste international, le PCI se distingue par une certaine indépendance de pensée et une grande souplesse tactique, dues surtout à la personnalité des deux hommes qui ont marqué son développement: Antonio Gramsci, théoricien original du marxisme, et Togliatti, doué d'une grande finesse politique.

Celui-ci a, dès 1946, tenté de dégager une «voie italienne du socialisme» concevant le passage au socialisme comme résultant d'une série de conquêtes démo­ cratiques acquises dans le cadre de la Constitution.

Il a été le premier dirigeant communiste à promouvoir après le xxe congrès du PCUS (1956) une certaine démo­ cratie interne et à préconiser le « polycentrisme».

A la veille de sa mort (juillet 1964), le mémorandum qu'il adressa à Khrouchtchev développait ces idées nouvelles dans le monde communiste.

Le nouveau secrétaire général du PCI est son disciple, Luigi Longo. 2 / 2. »

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