PCF
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 14 juillet 1965 Série No 52 Fiche No 615
PCF
1.
En décembre 1920, quand se réunit à Tours le congrès du Parti socialiste SFIO, le mouvement ouvrier français est profondément marqué par l'expérience de la pre
mière guerre mondiale et vivement attiré par la Révolution d'octobre 1917.
La majorité (110 000 mandats sur 180 000), suivant Marcel Cachin et Ludovic Oscar Frossard, décide l'adhésion à la Ille Internationale.
Les minoritaires, derrière Léon Blum,
Jean Longuet, etc., refusent de s'incliner: c'est la scission.
Les majoritaires forment le Parti communiste français SFIC (Section française de l'lntèrnationale communiste).
dont L.
O.
Frossard sera le premier secrétaire général.
2.
Le nouveau parti, dont l'objectif est l'instauration du socialisme par la dictature du prolétariat en utilisant des moyens légaux et illégaux, reste partagé en plusieurs
tendances (droite, centre, gauche).
Des luttes très vives s'y déroulent pour ou contre la tactique du Front unique, pour ou contre la soumission aux directives de l'Inter nationale où le parti russe exerce l'influence prépondérante.
Successivement sont éliminés de la direction L.
O.
Frossard (1923).
Boris Souvarine (1924).
Treint (1927).
3.
Après la phase de la bolchévisation, c'est-à-dire l'adoption de structures et de
méthodes de direction calquées sur celles du parti russe, et l'application, en 1928, de la tactique "classe contre classe», les effectifs du PCF se sont considérablement
réduits (environ 30 000 en 1929).
Ayant éliminé le «groupe,.
Barbé-Ce lor (1931 ), Maurice Thorez devient secrétaire général.
Il gardera ce poste jusqu'au XVIIe congrès (1963), qui le nomme président du PCF et transmet le titre de secrétaire général à Waldeck-Rochet.
Maurice Thorez meurt en 1964.
4.
Sous la direction de Maurice Thorez, caractérisée par une grande rigidité doctri nale (fidélité inconditionnelle à l'URSS et à Staline) et une certaine souplesse tac tique, le PCF connaît deux grandes périodes de développement: celle du Front
populaire (1935-1937), où il dépassera 300 000 adhérents et doublera ses suffrages
électoraux (de 9,7% en 1929 à 18,3% en 1936) et celle de la Libération (1945-1946),
où il atteint le million d'adhérents et obtient 28,6% des suffrages électoraux.
5.
Depuis cette date, les effectifs du PCF sont en baisse constante (environ 250 000 membres en 1965) et, dans une mesure moindre, ses pourcentages de voix aux élec tions (entre 20 et 24 %).
Mais il reste une force politique Importante dotée d'un appareil permanent considérable, de cadres nombreux et disciplinés, de militants dévoués implantés dans les masses laborieuses dont il exprime les aspirations
sociales et surtout les revendications immédiates.
6.
Cependant cette force est en grande partie stérilisée par son Isolement.
Le PCF
paraît incapable et d'ailleurs peu désireux de conquérir le pouvoir par des voies
révolutionnaires et, actuellement du moins, inapte à réaliser une union durable et efficace avec les autres partis et formations de la gauche française.
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