Pays-Bas (1993-1994)
Publié le 20/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pays-Bas (1993-1994). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Les élections législatives du 3 mai 1994 ont vu un net recul de la coalition
gouvernementale sortante, composée des socialistes du Parti du travail (PvdA) et
de membres de l'Appel des chrétiens-démocrates (CDA), qui est passée de 103 à 71
sièges (sur 150).
Ce gouvernement de "grande coalition", constitué après les
législatives de 1989, s'est maintenu le temps de toute une législature; mais le
contexte économique défavorable et la remise en cause progressive des acquis de
l'État-providence ont nui, d'abord aux socialistes, puis - surtout à partir de
1993 - aux chrétiens-démocrates eux-mêmes, qui ont finalement accusé le plus net
recul au scrutin de mai 1994.
Certes, ils ont retrouvé leur place de premier parti aux européennes de juin
1994 (30,8% des voix, contre 22,9% aux socialistes), mais du fait de l'absence
des listes "personnes âgées" qui avaient mordu sur leur électorat lors des
législatives.
Ces élections ont été marquées par un fort taux d'abstention.
Les élections municipales de mars 1994 avaient eu valeur d'avertissement,
puisque les deux grands partis avaient perdu un quart de leurs sièges, mais il
semblerait que ce soit le retrait annoncé du Premier ministre Ruud Lubbers (au
pouvoir à partir de 1982) qui ait accéléré le mouvement de désaffection; le chef
de file des chrétiens-démocrates avait battu en 1993 le record de longévité à la
tête du gouvernement néerlandais depuis la mise en place de la monarchie
constitutionnelle en 1848.
Les législatives passées, il avait annoncé sa
candidature à la succession en juin 1994 du Français Jacques Delors à la
présidence de la Commission européenne.
L'évolution de l'opinion a profité à la plupart des autres partis: libéraux
(VVD, Parti populaire pour la liberté et la démocratie), centre gauche (D 66),
petites formations de droite, nouveaux partis "catégoriels" (7 députés ont ainsi
été élus pour représenter les personnes âgées à l'Assemblée).
Le fait nouveau
était cependant la relative percée de l'extrême droite, qui a obtenu 86 sièges
aux municipales (au lieu de 15 auparavant) - elle a, en particulier, emporté
13,7% des voix à Rotterdam - et 3 sièges aux législatives (avec 2,9% des voix au
lieu de 1 auparavant).
Elle a notamment exploité les réticences croissantes de
la population à l'immigration: les demandes d'asile politique sont passées de 20
000 en 1992 à 36 000 en 1993; le chiffre pour 1994 pourrait être de 70 000.
La
plupart des formations politiques se sont prononcées pour une attitude plus
stricte, que le gouvernement a commencé à mettre en oeuvre (durcissement des
critères d'admission, accélération des procédures judiciaires, etc.).
La poussée du chômage (9% début 1994) a semblé expliquer pour partie ces
réactions de l'opinion, notamment dans les grandes villes.
A partir de l'été
1993, l'accroissement du nombre de demandeurs d'emploi s'est accéléré, en
particulier chez les jeunes; le plan 1994-1998 de grands travaux décidé par le
gouvernement n'aura à l'évidence qu'un effet limité, car les suppressions
d'emploi se sont multipliées dans l'industrie et ont commencé à toucher le
secteur tertiaire.
Malgré la croissance nulle du PNB, l'année 1993 n'a pas été trop mauvaise pour
les grandes entreprises; mais celles-ci, à l'instar de Philips, ont montré une
tendance à investir plutôt à l'étranger.
Le sauvetage du constructeur.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- France (1993-1994): Un pays en panne
- Zambie: 1993-1994
- Wallis et Futuna (1993-1994)
- Trinidad et Tobago (1993-1994)
- Taïwan (1993-1994)