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Pays-Bas (1989-1990)

Publié le 20/09/2020

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« Les Pays-Bas ont connu en 1989 un changement de gouvernement qui n'a pas traduit pour autant de profonds bouleversements politiques.

Le Premier ministre (Ruud Lubbers) et le parti dominant (les chrétiens-démocrates du CDA) sont restés au pouvoir, mais leurs alliés sont cette fois les socialistes (PvdA) et non plus les libéraux.

L'ancienne coalition connaissait de sérieuses dissensions depuis plus de deux ans et a éclaté en avril 1989 au sujet du financement d'un grand programme de défense de l'environnement. L'enjeu des législatives anticipées de septembre 1989 était de savoir qui, des socialistes ou des chrétiens-démocrates, arriverait en tête.

Confirmant les élections du Parlement européen de juin 1989, elles ont donné la prééminence au CDA (54 sièges), le PvdA (49 sièges) perdant même trois sièges au profit des petits partis de gauche.

La formation du nouveau gouvernement a été rapide, les socialistes souhaitant mettre fin à leur longue "cure d'opposition".

Les chrétiens-démocrates leur ont ainsi concédé la parité des portefeuilles ministériels et un programme politique d'orientation plus "sociale".

Le gouvernement compte pourtant poursuivre la réduction des prélèvements obligatoires, l'inflexion portant principalement sur la stabilisation du budget de la défense, une hausse plus rapide des allocations et des traitements des fonctionnaires et une lutte plus active contre le chômage - qui touche encore, malgré une légère baisse, 8,9% de la population active.

Si l'on en juge par les résultats des municipales de mars 1990, les électeurs socialistes n'ont pas tous été satisfaits de ce compromis, puisque le PvdA a connu un net recul. La conjoncture économique favorable devrait faciliter la tâche à la nouvelle coalition.

L'inflation est restée très modérée (1,1% en 1989), la croissance soutenue (3 à 4% par an), la balance des paiements bénéficiaire, et les investissements ont marqué une forte progression.

Les Pays-Bas ont gagné des parts de marché à l'étranger et les multinationales néerlandaises ont enregistré une hausse sensible de leurs bénéfices (sauf Philips qui a connu de sérieuses difficultés au début de 1990). Les débats de société, un moment occultés par les événements politiques du printemps et de l'été 1989, sont cependant restés sous-jacents.

La politique néerlandaise de tolérance vis-à-vis des drogués est de plus en plus contestée par ses voisins tandis que la violence dans les stades a plus d'une fois défrayé la chronique.

Les Néerlandais sont divisés quant à l'accueil des étrangers, un des points sensibles des accords de Schengen (France, RFA, Benelux) concernant la "libre circulation des personnes" et qui devaient préfigurer le marché unique et dont la ratification a été retardée (pour être finalement réalisée en juin 1990).

Une légère poussée de l'extrême droite dans les grandes villes a joué dans ce domaine le rôle d'un signal d'alarme. Les écologistes n'ont pas réalisé la percée électorale qu'ils espéraient, mais les partis classiques ont largement puisé dans leurs propositions.

La défense de l'environnement est aujourd'hui une priorité affirmée aux Pays-Bas, comme l'ont montré la détermination néerlandaise en faveur de la "voiture propre" et la mise en cause de l'intensification de l'agriculture.

Mais en ce qui concerne le Rhin, la mer du Nord ou les pluies acides, la réduction de la pollution passe par des accords internationaux difficiles à établir.. »

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