PAVIE
Publié le 16/05/2020
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PAVIE
(1525) En 1519, après son élection à l'empire, le jeune empereur Charles Quint, froid, tenace, réfléchi, ambitieux, setrouve à la tête d'un immense domaine qui comprend l'héritage des Maisons d'Autriche, de Bourgogne, d'Aragon etde Castille, sans oublier la Sardaigne, la Sicile, le royaume de Naples et les possessions d'Amérique.
Avec le roi deFrance, François Ier, le conflit est inévitable.
Indépendamment de la rivalité en Italie, les possessions de CharlesQuint enserrent le royaume et l'empereur n'a pas renoncé au reste de l'héritage de Charles le Témérïire, la Picardieet la Bourgogne, saisies par les Valois.Le conflit débute en 1521 dans les plus mauvaises conditions.
Maladroit au Camp du Drap d'or, François Ier s'estaliéné le roi d'Angleterre, Henri VIII, qui s'est rapproché de Charles Quint.
En Italie, les revers s'accumulent.
LeMilanais est perdu, la Provence envahie.
En 1524, un retour offensif se produit en Italie et, le 24 février 1525, prèsde Pavie, François Ier affronte les Impériaux.
Par présomption et impatience, le roi n'attend pas que son artillerie aitébranlé l'infanterie adverse.
A la tête de sa cavalerie, il charge avec fougue.
Mais il est bientôt entouré, isolé et soncheval est tué sous lui.
Jeté à terre, il se bat vaillamment, mais il est fait prisonnier.
A l'issue de cette malheureusejournée où «tout est perdu fors l'honneur», le roi de France, soumis à une captivité dorée mais pénible à Madrid, estamené à signer un désastreux traité (14 janvier 1526) : il renonce à toute prétention sur l'Italie et restitue l'Artois,la Flandre et la Bourgogne à Charles Quint.
Mais à peine libéré en échange de deux de ses fils, François Ier confirmele refus de sa mère, Louise de Savoie, régente en son absence, de ratifier un traité imposé par la force.La guerre reprend, mais la France compte alors de puissants alliés : Henri VIII d'Angleterre, qui redoute finalementl'hégémonie impériale, les princes protestants d'Allemagne et le sultan Soliman le Magnifique, qui intervient enMéditerranée et menace les Etats héréditaires d'Autriche.
Coupée de trêves, la lutte se poursuit après la mort deFrançois Ter (1547), sous Henri II, puis après l'abdication de Charles Quint (1556), qui cède ses Etats à son filsPhilippe II, à l'exception des possessions héréditaires, attribuées à son frère Ferdinand.
Après une dernière tentatived'invasion espagnole, marquée par la victoire de Saint-Quentin (1557), les deux adversaires se décident à signer lapaix de Cateau-Cambrésis.
La France renonce à toute prétention sur l'Italie, reconnaît au duc de Savoie sespossessions de part et d'autre des Alpes et conserve les trois évêchés, Metz, Toul et Verdun, annexés en 1552..
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