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PAÜLHAN (Jean)

Publié le 18/05/2020

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« PAULHAN (Jean), écrivain français (Nîmes 1884 -Boissise-la-Bertrand 1968).

Son rôle littéraire a été double, d'abord comme directeur de la N.

R.F.

(de 1925 à 1940 et, avec Marcel Arland, de 1953 à 1968), puis comme critique et essayiste.

Son œuvre, dès les rébus malgaches des Hain Tenys Merinas (1913) Paulhan fut, de 1907 à 1912, à Madagascar, professeur, colon et cher­ cheur d'or , vit du rapport entre les idées et les mots : vaste problématique, qui explique chez lui la constance du paradoxe, l'amour de l'équivoque, le subtil et lent décryptage des articula­ tions, voire la fa usse ingénuité et la cruauté suave de certains de ses juge­ ments.

L'« obscure clarté » qui tombe de ses livres est celle-là même du langage, et les limbes de l'incognito dont il s'en tour ait volon tiers comme directeur de laN.

R.F.

semblent baigner aussi une œuvre dont la liberté est en relation directe avec la certitude, durement gagnée, d'un profond arbitraire de la langue.

C'est cet arbitraire qu'il défend avec vigueur dans Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes ( 1921), les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres ( 1941), le Don des langues ( 1966) et, plus précisément encore, dans la Preuve par l'étymologie (1953).

Ses courts récits psychologiques sont autant de labyrinthes où seul peut-être le lan­ gage se reconnaît, tandis que le lecteur se perd dans la trame des contradictions et des retournements ou dans le brouil­ lage des temps (le Pont traversé, 1921 ; Aytré qui perd l'habitude, 1921; la Guérison sévère, 1925).

En haine des simplismes et des terrorismes (deux mots pour une seule réalité), il multiplie les nuances et avance, sinon masqué, du moins paré contre les récupérations (Entretien sur des faits divers, 1930 ; Clef de la poésie, 1944 ; F.

F.

ou le Critique, 1945; Traité des .figures, 1953).

Amateur d'art, il goûte en peinture la rage et le refus, deux attributs du cubisme, et tâche de définir les rapports complexes entre sens et non-sens (Bra­ que le patron, 1946 ; Fautrier l'enragé, 1946-1948; l'Art informel, 1962).

C'est lui qui, en 1944, lance Dubuffet.

Quoique résistant (il fonde, avec Jacques Decour, les Lettres françaises), il refuse le terro­ risme bien-pensant de la Libération (Lettre aux directeurs de la Résistance, 1953).

Son œuvre, multiple et dispersée, a été ras_semblée en cinq volumes ( 1966- 1 9 7 0) .

A la lire, on voit bien que le fonctionnement des textes de cet écri­ vain-ethnographe procure une sensation vertigineuse de partage continu entre le secret et la maîtrise (le langage est à la fois matière et esprit), sensation que prolonge encore le refus de conclure (par exemple, dans les Causes célèbres, 1950).

De sa volumineuse correspon­ dance 9n n'a guère publié que ses lettres avec Etiemble (1975), Guillaume de Tarde (1980) et Jean Grenier (1984).. »

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