Paul von Beneckendorff, von HindenburgNé à Posen, il est élève de l'École des Cadets.
Publié le 23/05/2020
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Paul von Beneckendorff, von Hindenburg
Né à Posen, il est élève de l'École des Cadets.
Il participe aux campagnes de 1866 et de
1870-1871.
Admis à l'Académie de Guerre, il sert au grand état-major sous Moltke et
Schlieffen, puis au ministère de la Guerre, sous le général Verdy du Vernois.
Promu général
de division en 1900, il prend sa retraite en 1911.
Rappelé à servir en août 1914, il reçoit
Ludendorff comme chef de son état-major et prend le commandement de la VIIIe armée en
Prusse orientale.
Le même mois, il défait les Russes à Tannenberg, puis en septembre aux lacs
de Mazurie.
Après l'offensive infructueuse menée par Falkenhayn en octobre, Hindenburg est
nommé, en novembre, commandant en chef du front oriental et bat une nouvelle fois les
Russes aux lacs de Mazurie.
Durant toute la campagne de Pologne de 1915, Hindenburg
n'atteint pas son objectif qui était de déborder l'aile droite russe par le nord.
Au début de
1916, il se contente de résister aux attaques russes jusqu'en août où il remplace Falkenhayn à
la direction suprême.
Décidé à en finir avec le front oriental, il accepte de subir les assauts
partiels répétés des Alliés à l'ouest pour liquider la Roumanie, pour secourir les Autrichiens
en Galicie, les aider sur la Piave et parvenir enfin en novembre 1917 à conclure un armistice
avec la Roumanie et la Russie, devenue bolchevique.
Durant l'hiver 1917-1918, il dirige la
masse de ses divisions à l'ouest, puis lance successivement, du 21 mars au 15 juillet 1918,
quatre offensives contre le front allié, sans parvenir à le percer.
Attaqué à son tour en France
par Foch, dans les Balkans par Franchet d'Esperey, il recommande à son gouvernement de
demander l'armistice.
Mis à la retraite en 1919, il demeure à l'écart de la vie publique jusqu'à
l'élection présidentielle de 1925.
Candidat des partis de droite, soudés en un bloc d'Empire,
Hindenburg est d'abord réticent à assumer la succession d'Ebert, mais il accepte sur les
instances de son entourage et de ses amis, en particulier l'amiral von Tirpitz.
Entré en
fonction le 12 mai, il laisse la direction des affaires aux chanceliers qui viennent et partent au
gré des combinaisons parlementaires.
Cependant son rôle ira croissant durant les années de
crise, entre 1930 et 1933.
En application de l'article 48 de la Constitution, sur le recours aux
pouvoirs spéciaux pour sauvegarder la marche de l'État, il appelle au gouvernement des
chanceliers conservateurs ne jouissant d'aucune majorité parlementaire, il instaure ainsi les
cabinets présidentiels de von Papen et de von Schleicher.
A la fin de 1932, devant les menaces
de troubles et les progrès du national-socialisme, il se laisse convaincre par von Papen et des
membres de son entourage d'appeler Hitler à la Chancellerie.
Bien qu'Hitler traitât avec
considération le vieux maréchal-président, de plus en plus retiré dans sa propriété de
Neudeck sa carrière est pratiquement terminée.
Les échos qu'il recevait de la politique menée
par Hitler devaient lui paraître agréables puisqu'il lui fit parvenir le 30 juin 1934, à la suite de
la liquidation de Röhm et de nombreux SA par Hitler, un télégramme le félicitant “ d'avoir
sauvé la nation allemande d'un sérieux danger ”.
Mais on ne sut jamais si le vieillard est bel et
bien l'auteur de ce texte de félicitations.
Que sa fonction ne pouvait plus être qu'honorifiée
que, on s'en aperçut à sa mort, le 2 août 1934, puisque Hitler s'est empressé de cumuler la
fonction de chef de l'État et de chef du gouvernement, se proclamant Führer des deutschen
Reiches , chef de l'Empire allemand..
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