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PAUL REYNAUD(1878-1966) - BIOGRAPHIE

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 PAUL REYNAUD ( 1878-1966) Né à Barcelonnette le 15 octobre 1878, ce brillant avocat, élu député, entre en 1930 comme ministre des Finances dans le gouvernement Tar­ dieu.

Brocardé pour sa petite taille, desservi par une voix grinçante et un ton oratoire volontiers agressif, il s'impose néanmoins par son énergie et son autorité.

Il restera l'un des rares parlementaires qui aient dénoncé sans ménagement l'impréparation de l'armée et la sclérose des états­ majors.

Ministre de la Justice en 1938, il manifeste son opposition aux accords de Munich ; ministre des Finances en 1939, il critique l'immobi­ lisme des Alliés pendant les six premiers mois du conflit.

La démission de Daladier, le 20 mars 1940, lui ouvre entin le chemin du pouvoir.

Chef du gouvernement, il entend mener plus activement la guerre, en étroite coopération avec les Anglais.

Priver l'Allemagne de ses approvi­ sionnements en minerai de fer et en pétrole lui semble prioritaire.

Aussi envisage-t-il une double intervention militaire en Scandinavie et contre le Caucase.

Mais.

en avril 1940, Hitler prend les devants et l'expédition franco-britannique en Norvège est un fiasco.

Reynaud, qui a lancé le slogan «Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts» a eu la maladresse d'ajouter : «La route du fer est et restera coupée !» Or, le 10 mai, les Allemands attaquent à l'ouest et, une semaine plus tard, la situation des armées françaises devient tragique.

Le général Weygand remplace Gamelin et le vieux maréchal Pétain entre au gouvernement sans que ces changements puissent interrompre ni même ralentir une irrémé­ diable débâcle.

Pour continuer la lutte, Reynaud a rêvé d'un chimérique «réduit breton», puis d'un repli sur l'Afrique du Nord.

En fait, il aban­ donne le pouvoir au maréchal Pétain et aux partisans de l'armistice.

Le 6 septembre 1940, Pétain, devenu chef de l'Etat, le fait arrêter, traduire devant la Cour suprême pour «trahison des devoirs de sa charge>>, interner sans jugement dans une enceinte fortifiée.

Déporté au château d'Itter par les Allemands, libéré en 1945 par les Américains, Reynaud se replonge dans la vie politique sans se préoccuper des critiques qui associent son nom à la défaite.

Réélu député en 1946, il est ministre des Finances de Robert Schuman en 1948, puis en 1953, vice-président du Conseil dans le gouvernement Laniel, qui tombe sur une autre défaite : Dien Bien Phu.

En 1958, il fait campagne pour l'appel au général de Gaulle et en est récompensé par la présidence du Comité consultatif qui doit élaborer une nouvelle Constitution.

Mais il se proclame en dés­ accord sur l'évolution de la ve République, vers un régime présidentiel.

Il meurt le 21 septembre 1966. 2 / 2. »

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