Paul Morand écrit en 1937, à propos de la vitesse, dans «apprendre à se reposer» : « L'homme résistera t-il en à l'accroissement formidable de puissance dont la science moderne l'a doté ou se détruira-t-il en le maniant? Ou bien l'homme sera-t-il assez spirituel pour savoir se servir de sa force nouvelle? » Et vous, quel jugement portez vous sur notre société entièrement liée à la puissance de la vitesse? Vous examinerez la phrase de Paul Morand en étudiant les deux thèses en présence
Publié le 09/12/2021
Extrait du document
[Dans nos sociétés techniciennes, la science est omniprésente. Son pouvoir est immense. Nul ne peut nier le fait que notre vie quotidienne est de plus en plus soumise à des impératifs techniques dont celui de la vitesse. Régissant les rapports sociaux, la technique moderne est devenue une véritable technocratie. Paul Morand a donc raison de s'alarmer du développement de cette puissance de la technique.] Nous vivons dans une civilisation technicienne L'importance de la technique n'a cessé de croître avec le développement de l'industrialisation. Le travail en a été modifié. Les machines ont imposé leurs cadences aux ouvriers. Aujourd'hui, la technique est sortie du cadre des ateliers de production. Elle s'impose partout, notamment en raison de la généralisation de l'informatique.
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Paul Morand écrit en 1937, à propos de la vitesse, dans «apprendre à se reposer» : « L'homme
résistera t-il en à l'accroissement formidable de puissance dont la science moderne l'a doté ou
se détruira-t-il en le maniant? Ou bien l'homme sera-t-il assez spirituel pour savoir se servir de
sa force nouvelle? » Et vous, quel jugement portez vous sur notre société entièrement liée à la
puissance de la vitesse? Vous examinerez la phrase de Paul Morand en étudiant les deux thèses
en présence avant de donner votre opinion sur la relation que l'homme doit entretenir avec
cette force, issue des progrès de la science moderne.
[Dans nos sociétés techniciennes, la science est omniprésente.
Son pouvoir est immense.
Nul ne peutnier le fait que notre vie quotidienne est de plus en plus soumise à des impératifs techniques dont celui dela vitesse.
Régissant les rapports sociaux, la technique moderne est devenue une véritable technocratie. Paul Morand a donc raison de s'alarmer du développement de cette puissance de la technique.]
Nous vivons dans une civilisation technicienneL'importance de la technique n'a cessé de croître avec le développement de l'industrialisation.
Le travail en aété modifié.
Les machines ont imposé leurs cadences aux ouvriers.
Aujourd'hui, la technique est sortie ducadre des ateliers de production.
Elle s'impose partout, notamment en raison de la généralisation del'informatique.
La technique est un savoirMême à un niveau élémentaire, il faut, pour vivre dans le monde actuel, posséder des rudiments de techniqueinformatique.
Sans ces rudiments, on est toujours dépendant de ceux qui maîtrisent le fonctionnement d'unordinateur, d'un programme.
Cette dépendance réduit d'autant plus nos libertés.
Il faut donc se plier auxincessantes innovations technologiques.
Le savoir est un pouvoirLe médecin a un pouvoir sur son patient, parce qu'il sait ce que ce dernier ignore.
Il en va de même dutechnicien, que ce soit un garagiste, un électronicien, un ingénieur agronome.
Comme la technique estprésente à tous les niveaux de l'organisation sociale, on peut comprendre l'immense pouvoir de ceux quiconçoivent, programment, réparent ces machines sur lesquelles repose le fonctionnement de la société.Il faudrait ici exposer quelques signes de cette emprise de la technique sur l'esprit humain : la rechercheexclusive de l'efficacité, un regard utilitaire sur la nature, le besoin pressant de renouvellement et denouveautés, l'influence des machines qui imposent leur rythme et leur "rationalité" dans le travail....
Onparvient à comprendre ce qu'est l'"essence de la technique" dont parle Heidegger, dans le prolongement d'untype d'homme qui se veut "maître et possesseur de la nature".
Lire : Heidegger : Le dépassement de la métaphysique et la question de la technique, in Essais etConférences.
Chercher des cas où cette idée se manifeste.
Dans le domaine du travail, ne peut-on pas dire quel'introduction des machines a contraint à adopter de nouvelles formes de travail, dans lesquelles ce sont lesimpératifs de fonctionnement de la machine qui s'imposent plus que le rythme du corps ou le respect dutravailleur ? Dans un tel cas, quel est le choix que la technique a commandé ? La réponse ici n'est pas simplecar on s'aperçoit que ce qu'impose la technique va de pair avec les impératifs d'une économie de productivité,de rendement et de concurrence.
De telle sorte que si la fin souhaitable est le respect de l'homme, elle estoblitérée par les fins d'un système qui utilise les moyens performants de la technique.
Où l'on voit que latechnique, en ce domaine, ne règne pas seule, mais conjointement avec le pouvoir économique.On peut trouver d'autres domaines où la technique impose sa loi.Sous son emprise, la politique risque de se transformer en une gestion efficace des affaires publiques confiéeà des hommes reconnus pour leur compétence technique.
Les grands choix risquent d'être faits en fonction dece qui est possible techniquement, au détriment de ce qui est désirable pour le bien de tous.Le jugement moral risque de subir l'influence du pouvoir de la technique en prenant comme critère du bien cequi est techniquement réalisable.
Technique et arraisonnement de la nature
La technique peut donc se retourner contre la nature après en être issue et constituer un.
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