Paul GAUGUIN:PAYSAGE DE BRETAGNE.

« Paul GAUGUIN PAY SAGE DE BR ETA GNE .

LE MO U LIN DAVID Quand il revi en t en Fra nce , Gau ~uin _pen se ~!re accueil!i comme «le plu s g rand p ein tr e moderne » .

Hel!l s, Il va d echec en decon venue et, bien vit e, ne songe plus qu'à repartir.

L'exposition de pein t ure qu'il organise ne rem­ porte aucun succès.

En outre, comme _ il s'est ins tallé à Paris avec Annah la javan01se, ses relations avec sa femme deviennent impos­ sibles.

LE CONTEXTE Début mai, il descend à l'hôtel des Ajoncs d'or, que tient Marie-jeanne Gloanec, à Pont­ Aven.

Là, il apprend que Marie Henry, pro­ priétaire d'une auberge où il est souvent descendu en compagnie de Meyer de Haan au Pouldu, refuse de lui rendre les tableaux et les sculptures qu'il lui a laissés pend?n t s~~ séjour à Tah iti.

li lui inte ntera un proces, qu il va perdre, et regagnera Paris en novembre, après avoir été immobilisé deux mois, la jambe fracturée à la suite d'une rixe qui l'a opposé à des marins du pays.

LE LIEU La ville de Pont-Aven, où de nombreux peintres allaient s'installer à la fin du XIX• siècle, fut longtemps la ville des meuniers, puisqu'elle compt? jus~u'? q~~torze moulins.

Un dicton pop ul01re n aff1rma~t -il pas: « P~mt­ Aven , ville de renom, quatorze moulms, quinze maisons» .Au XV III• siècle, les bat eaux Trois bandes de couleur bien séparées suffisent à Gauguin pour représenter la petite route qui descend vers l'Aven .

Un bel exemple de « clois onnisme ».

Paul GAUGUIN 1848-1903 .Pa ysage de Bretagn e.

Le moulin David • Huile sur toile 73 cm x 92 cm • Sign é en bas, à droite , « 94 P.

Gauguin » • Peint en 1894 • Localisation : Paris, musée d'Or s a y qui venaient y décharger le blé dest i né à ali­ menter les moulins atten dai en t pendant un ou deux j ours que la farine soit prête avant de repartir.

Aujourd'hui, seule une minoter ie rap­ pelle cette activité.

LA TE CH NIQ UE Gauguin revient de Tahiti avec une parfai te maîtrise de son art.

«La couleur étant en elle­ même énigmatique dans les sensation.s qu'elle nous donne, écrit-il, on ne peu t logi­ quement l'employer qu'énigmatiquemen t toutes les fois qu'on s'en sert, no n .Po ur de~­ siner, mais pour donner les sens ations musi­ cales qui décou lent d'elle-même , de sa propre nature , de sa force intérieure, mys~é­ rieuse, énigmatique .

Au moyen d'har mo me~ savantes on crée le symbole.

La couleur qu1 est vibration de la musique atteint ce qu'il y a de plus grand et partant de plus vague dans la nature : sa force intérieure .

» LA COTE Très peu d'huiles sur toile circulent dans les ventes publiques.

On trouve en revanche beaucoup de lithographies, dont les prix s'échelonnent de 5000 FF (900 dollars) à 25000 FF (4 500 dollars), et des gravures sur bois, qui se négocient entre 8000 FF (1500 dollars) et 300000 FF (55000 dollars).. »