Paul GAUGUIN:LA BARRIÈRE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Paul GAUGUIN
LA BARRIÈRE
Quand il peint ce tableau, Gauguin s'est déjà détaché de l'influence
impressionniste et réalise des paysages marqués par une nouvelle
sobriété de formes et de tons.
Gauguin recherche la tranquillité en séjour
nant une troisième fois
à Pont-Aven.
Mais ,
loin de pouvoir travailler en pai x, il découvre
la localité envahie par des artistes
de toute
sorte.
A l'automne
1889 , il décide donc de
partir dans un petit village vois in , Le Pouldu ,
avec Meyer de Haan.
LE CONTEXTE
Ils s'installent à l'auberge de la belle Marie
Henry et louent un atelier avec vue sur la mer.
«Avec les orages, c'est superbe, et je travaille
là avec un Hollandais qui est mon élève et
très bon
garçon », écrit-il à un ami.
Mais , Gauguin est toujours aussi pauvre , com
me il le signale à sa femme , restée au Dane
mark avec
leurs enfants .
«Je dépense un franc
par jour pour ma nourr iture et deux sous de
tabac.
Donc on ne peut me rerrocher de
jouir de la vie .
( ...
)Seul- tout seu -, j'expose
mes œuvres chez Goupil , à Paris , et elles font
beaucoup de sensation , mais on ne
les achète
que très
difficilement» , lui écrit-il, découragé .
Une fête à l'auberge Le Gloanec à Pont-Aven, avec un _groupe de peintres , dont Gauguin, assis au premrer plan.
Paul GAUGUIN 1848-1903
• La Barrière ou La Gardienne de porcs
• Huile sur toile 92,5 cm x 73 cm
• Signé bord gauche «P.
Gauguin 89»
• Peint en 1889 • Localisation : Zurich, Kunsthaus
L'ŒUVRE
Malgré ses difficultés , Gauguin brosse ce
paysage d'
une composition et d'une fraîcheur
remarquables.
Au premier plan, une barrière
à moitié renversée -dont la perspective est
fausse- donne accès à un enclos où une fer
mière
est assise sur un monticule.
Deux mai
sons
en arrière-plon sont écrasées sous un
arbre géant.
Le ciel chargé de nuages obs
curcit légèrement
le paysage.
En toile de
fond, on distingue nettement des collines ver
doyantes et paisibles .
Ces différents plans sont traités
avec une
alternance
de touches fines et lisses et de
hachures verticales ou en diagona le.
Mais l' harmonie des couleurs est tout aussi
frappante.
Le vermillon des feuilles se marie
parfaitement avec l' herbe encore verte
et le
ciel bleu d'automne.
Les recherches de Gau
guin , tant dans la composition que dons l'utili
sation des
tons , l'éloignent définitivement de
l' impressionnisme.
L'artiste trouve dans la
sobriété du synthétisme
un style nettement plus
personnel .
L'HISTOIRE
Ce tableau a été donné en 198 1 par Mme
H.
Housommonn ou Kunsthous de Zurich.
LA COTE
Une tête de Bretonne peinte à peine un an
plus tôt s'est vendue près de 1 million
de francs
au cours d'une vente aux
enchères à New York, en 1992.
Mais
un
tableau de la même époque et traitant du
même sujet pourrait avoisiner les
20 millions de francs..
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