PAUL GAUGUIN

« Arts et Culture PAULI GAUGUIN 1 Tôt exilé, Paul Gauguin n'aura de cesse de retrouver cet ailleurs que son enfance lui a appris.

Il devient peintre assez tardivement.

Proche des impressionnistes, c'est néanmoins en marge de ce courant qu'il invente la peinture moderne, puisant dans l'exotisme des îles du Pacifique la simplicité de ses lignes et la franchise de ses couleurs.

G auguin naît à Paris le 7 juin 1848, et dès l'année suivante toute la famille part pour le Pérou.

Chroniqueur de presse, son père espère pouvoir fonder un journal à Lima, mais il meurt en arrivant.

Gauguin passe donc sa prime enfance en Amérique latine, en compagnie de sa sœur et de sa mère.

Ils rentrent en France en 1855.

De 1865 à 1871, engagé dans la marine mar­ chande, il voyage autour du globe.

En 1872, sa mère meurt.

Gauguin a vingt-quatre ans, et sa vie va prendre un nouveau tour.

Le temps de l'aisance Il devient agent de change, épouse une Danoise, Mette Gad, et se fixe à Paris.

Entre 1874 et 1883, elle lui donne cinq enfants: Émile, Aline, Clovis, René et Paul.

À l'époque, la famille vit aisément.

� Gauguin n'est encore qu'un "peintre du dimanche>> et collectionne des toiles impression- � nistes, essentiellement celles de Cézanne � (1839 -1906).

En 1879, il participe à l'exposition du groupe; on dénote dans ses œuvres l'in­ fluence de Degas (1834-1917) et de Pissarro (1830 -1903).

En 1882, il perd son travail et décide de se consacrer entièrement à la peinture, au grand dam de sa famille.

Car l'argent manque de plus en plus cruellement: le ménage est obligé de se réfugier à Copenhague dans la famille de Mette.

En 1886, c'est la rupture définitive: Gauguin rentre seul à Paris.

Il ne reverra pratiquement plus les siens.

De Pont-Aven à la Martinique Les impressionnistes s'étant dispersés, Gauguin tente alors de retrouver cette émulation de groupe dans un petit village breton où viennent le rejoindre de nombreux peintres, parmi lesquels Émile Bernard (1868-1941) ou Paul Sérusier (1864-1927): l'école de Pont-Aven est née.

Les œuvres de cette époque conservent la douceur et les tons clairs de la période précédente, mais Gauguin recherche déjà les particularismes et l'insolite des traditions bretonnes.

En 1887, l'exotisme limité de la Bretagne ne lui suffisant plus, il s'évade outre-Atlantique.

Après une étape à Panama, il séjourne un temps à la Martinique.

La beauté des paysages luxuriants, la sauvagerie de la nature l'émeuvent profondé­ ment.

Il en donne des images d'un colorisme Edgar Degas p.

1061 Les impressionnistes p.

1931 Le fauvisme p.

1435 Paris au XIK siècle p.

30 13 Les postimpressionnistes p.

3343 Vincent Von Gogh p.

4239 Cette photo date � du court séjour à Paris que Gauguin effectue en 1893-1895, entre ses deux voyages à Tahiti.

Sous le bonnet volontiers excentrique qui proclame un anticonformisme insolent, éclatent pourtant le regard et la moue désabusés d'un homme déjà malade et déçu par l'accueil mitigé que l'on fit à ses œuvres.

' Arearea (1892).

Le titre signifie amusement en maori.

Cette œuvre est typique de la vie facile que Gauguin découvre à Tahiti.

Toutes ses scènes de genre exhalent la même nonchalance contagieuse.

Dans le doux rythme des occupations quotidiennes, le peintre perçoit le signe d'une antique tradition jamais rompue.. »