Paul Bourget avait écrit (Nouvelles pages de critique et de doctrine, 1922) : "Il y a, outre l'élément de vérité, un élément de beauté dans cet art si complexe du roman. Cet élément. de beauté, c'est, à mon sens, la composition. Si nous voulons que le roman français garde un rang a part, c'est la qualité que nous devons maintenir dans nos œuvres." « Les lois traditionnelles de la composition, répond Thibaudet (Réflexions sur le roman, parues en 1938-41), sont issues des nécessités de l
Publié le 10/06/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Paul Bourget avait écrit (Nouvelles pages de critique et de doctrine, 1922) : "Il y a, outre l'élément de vérité, un élément de beauté dans cet art si complexe du roman. Cet élément. de beauté, c'est, à mon sens, la composition. Si nous voulons que le roman français garde un rang a part, c'est la qualité que nous devons maintenir dans nos uvres." « Les lois traditionnelles de la composition, répond Thibaudet (Réflexions sur le roman, parues en 1938-41), sont issues des nécessités de l'éloquence et du théâtre. Mais le roman ne gagne rien à verser dans l'oratoire ou dans le dramatique. Le vrai romancier se soucie moins d'imprimer une vigueur factice au développement de l'action et des caractères que d'imiter. la nature elle-même : disposant de la durée, il vit avec ses personnages et se laisse conduire par leurs exigences de vie. » Dans quelle mesure vous semble-t-il que les chefs-d'oeuvre du roman français parmi lesquels vous pouvez librement choisir vos exemples donnent raison à l'une ou à l'autre de ces thèses?. Ce document contient 1523 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
On fera un sort tout. particulier au problème du personnage : le romancier, dit Thibaudet, « vit avec ses personnages et se laisse conduire par leurs exigences de vie »; remarque tout à fait essentielle, mais non sans quelque ambiguïté. En effet la plupart des romanciers sont d'accord pour reconnaître que leurs héros sont d'autant plus viables qu'ils résistent davantage à leur créateur et lui imposent les exigences de leur propre durée. Alors que Je dramaturge ou l'auteur de récit précipite une évolution, le véritable romancier la respecte et lui laisse la primauté. Est-ce à dire, pour autant, qu'il cède à la vie, qu'il en reproduise tous les mouvements? Là-dessus la formule de Thibaudet est un peu dangereuse : il refuse toute "vigueur factice au développement de l'action et des caractères » et il prétend qu'il faut « imiter la nature elle-même".- Mais dans la réalité les personnages ne vont jamais au bout d'eux-mêmes, leur évolution est masquée par une apparente répétition, par une permanence extérieure de la personne sociale, etc....
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- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des œuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma» par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivalent
- On rapproche souvent le cinéma de la littérature écrite, et les réalisateurs eux-mêmes ont eu bien des fois recours au roman ou au théâtre, leur empruntant soit des oeuvres déjà accomplies, soit une forme familière au public. Cependant, un critique, Jean Limousin, écrivait à propos d'un metteur en scène célèbre : « La justesse des notations, leur portée sur le public, tiennent à ce qu'elles sont pensées directement « en cinéma » par un homme intelligent qui découvre aussitôt l'équivale
- Henri Coulet écrit, dans Le Roman jusqu'à la révolution : « Le réel n'intéresse les romanciers que s'il est vécu par l'homme : ils peignent les passions bien plus que les objets, ils s'attachent beaucoup plus à reconstituer les émotions et les réflexions d'un personnage qu'à construire une intrigue parfaitement cohérente et à en inventer des circonstances rigoureusement possibles ; l'équilibre de l'imagination et de l'observation, qui s'entraident pour obtenir du lecteur l'adhésion lu
- « Le romancier authentique crée ses personnages avec les directions infinies de sa vie possible ; le romancier factice les crée avec la ligne unique de sa vie réelle. Le génie du roman fait vivre le possible : il ne fait pas revivre le réel. » En vous appuyant sur des exemples précis, vous commenterez ce jugement d’Albert Thibaudet.
- Dans ses Réflexions sur le roman, publiées en 1938, le critique Albert Thibaudet distingue les «lecteurs» qui « ne demandent au roman qu'une distraction, un rafraîchissement, un repos de la vie courante» et les «liseurs» pour qui le roman existe « non comme un divertissement accidentel, mais comme une fin essentielle». En vous fondant sur votre expérience personnelle et en vous aidant d'exemples précis, vous direz ce que vous pensez d'une telle distinction.