Passions et société - VOLTAIRE, Traité de métaphysique (rédigé en 1734): « Ceux qui veulent... ôter [à l'homme] ses passions parce qu'elles sont dangereuses ressemblent à celui qui voudrait ôter à un homme tout son sang parce qu'il peut tomber en apoplexie.»
Publié le 29/06/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Passions et société - VOLTAIRE, Traité de métaphysique (rédigé en 1734): « Ceux qui veulent... ôter [à l'homme] ses passions parce qu'elles sont dangereuses ressemblent à celui qui voudrait ôter à un homme tout son sang parce qu'il peut tomber en apoplexie.». Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« C'est pourquoi il présente «le superflu, chose très nécessaire», comme ayant un rôle bénéfique; et pour l'atteindre il faut être mené par la passion de l'obtenir (possession) ou de l'emporter (pouvoir sur soi ou sur autrui). Il est vrai que, si des hommes n'avaient pas pris l'initiative de surpasser leurs semblables ou de se surpasser (Corneille), il n'y aurait pas certains types de progrès. C'est à eux que la société actuelle doit son mécanisme. La société bourgeoise du xixe siècle, imprégnée en partie des idées de Voltaire est une société capitaliste, de consommation. Les hommes d'action sont dirigés par des passions. Un certain type de désir peut entraîner l'élaboration d'éléments d'évolution et de dynamisme. Ainsi la plupart des progrès médicaux sont dus à des recherches passionnées. Pasteur trouve le vaccin contré la rage après des semaines de tâtonnements, et seul son désir ...»
«
116
·12 Français,
préparation au bac 86
RÉSUMÉ QUESTIONS DE VOCABULAIRE
DISCUSSION
PLAN DÉTAILLÉ DE DlSCUSSION
· Poitiers-Besançon Terminale (septembre 84)
Passions et société
L'h�mme n;est pas comme les autres animaux qui n'ont que l'instinct
cie l'amour-propre et celui de l'accouplement; non seulement il a cet
ainoùr-propre nécessaire pour sa consenation, mais il a aussi pour son
espèce une .
bienveillance naturelle· qui ne se remarque pas dans les
bêtes.
Qu'une chienne voie en passant ùn chien de la même mère qu'elle
déchire en ..
mille pièces et tout sanglant, elle en prendra un morceau
sans concevoir _la moindre pitié, et.
continuera son chemin; et
cependant cette même chienne défendra son petit et mourra en
combattant, plutôt que de souffrir qu'on le lui enlève.
Au contraire, que l'homme voie un joli enfant ·près d'être dévoré par
quelque animal,JI sentira malgré lui une inquiétude, une anxiété que la
pitié fera nàitre, et un désir· d'aller à son secours.
Il est vrai que ce
sentiment de pitié et de bienveillance est souv,_ent étouffé par la fureur
de l'amour-propre :
aussi la.
nature sage ne· devrait pas nous donner
plus d'amour pour les · autres que pour nous-même; c'est déjà
.
beaucoup que nous ayon!l.
cette bienveillance qui nous dispose à l'union
avec les hommes.
•
Mais cette bienveillance serait encore un faible secours pour nous faire
· vivre en société : elle n'aurait jamais pu servir à fonder de grands
empires et des villes florissantes, si nous n'avions pas eu de grandes
passions.
Ces passions, dont l'abus fait à la vérité tant de mal, sont, en effet, la
principale cause de l'ordre que nous voyons aujourd'hui sur la terre.
L'orgueil est surtout le princ ipal instrument avec lequel on a bâti ce bèl
édifice de la société.
A peine les besoins eurent rassemblé quelques
hommes que les plus adroits d'entre eux s'aperçurent que tous ces
hommes étaient nés avec un orgueil indomptable aussi bien qu'avec un
penchant invincible pour lé bien-être.
Il ne fut pas difficile de leur persùader que, s'ils faisaient pour le bien
commun dé la société qùelque chose· qui leur codtait peu de leur
bien-être, leur orgueil en serait amplement dédommagé.
On distingua donc de bonne heure les hommes en deux classes : la
première, des hommes divins qui sacrifient leur amour-propre au bien
publiceu la seconde, des misérables qui n'aiment qu'eux-mêmes; tout le
monde voulut et veut encore être de la première classe, quoique tout le
monde soit, dans le fond du cœur,.de la seconde; et les hommes les ·plus
lâches et les plus abandonnés à leurs propres désirs crièrent plus haut
que les autres qu'il fallait tout immoler au bien public.
L'erivie de.
»
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