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Pascal (1623-1662): L'ESPRIT DE GÉOMÉTRIE

Publié le 18/06/2020

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« À la suite de Torricelli, qui cherchait à comprendre pourquoi l'eau des pompes des fontainiers de Florence ne pouvait monter au-delà d'une certaine altitude (observation), Pascal va reprendre l'hypothèse selon laquelle c'est le poids de l'air sur l'eau qui détermine l'altitude qu'elle peut atteindre. Pour confirmer cette hypothèse, il va imaginer une expérimentation décisive. ...»

« Pascal (1623-1662) L' ESPRIT DE GÉOMÉTRIE C hez Pascal, le penseur chrétien ne doit pas faire oublier le scientifique surdoué : il écrivit à dix-sept ans un traité sur les figures engendrées par les sections de cônes, conçut une machine à calculer, inventa le calcul des probabilités, découvrit la pression atmo­ sphérique ...

et établit la théorie philosophique de cette pratique scien­ tifique.

Il expliqua aussi que l'humanité était comparable à un homme qui progresse en accumulant des connaissances.

L'humanité a une mémoire, qui permet la continuité et le prog r ès.

1.

Le cœur et la raison 111 Pascal présente la « méthode géométrique » comme la plus parfaite que la raison puisse suivre dans la connaissance.

Elle consiste en deux points : définir tous les termes que l'on emploie, et prouver tout ce que l'on avance en le déduisant de propositions déjà connues.

Définir, c'est attribuer un nom précis à chaque chose; prouver consiste à rem­ placer une expression par son équivalent préalablement défini (cf.

esprit de géométrie•).

■ Mais cet ordre rencontre bien vite sa limite.

On ne peut remonter indé­ finiment de preuve en preuve et de définition en définition.

On arrive nécessairement à des mots primitifs, qu'on ne peut plus définir, à des principes si clairs et si évidents qu'on ne peut plus les prouver. ■ La raison rencontre donc une limite dans son travail de déduction et de définition.

Il y a une source de vérité au-dessus d'elle, qui lui donne les principes à partir desquels elle mène ses déductions.

C'est le cœur.

Le cœur sent, mais ne prouve pas.

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point» (Pensées) : nul romantisme là-dedans! Il ne s'agit pas d'en appeler à une sentimentalité irrationnelle (cf.

esprit de finesse*). ■ Le cœur est au fond le nom pascalien de l'intuition cartésienne (cf.

fiche 22).

C'est le cœur qui nous fait sentir les trois dimensions de l'espace, lui qui nous persuade de l'existence du monde, choses très claires et distinctes qui ne peuvent être prouvées.

Le cœur est infaillible et ne doit pas être identifié avec la passion amoureuse. 2.

La méthode ex périmentale ■ La méthode expérimentale, propre aux sciences de la matière, diffère de la méthode mathématique.

Elle part des faits, et doit toujours leur confronter ses résultats.

Il faut se livrer d'abord à l'observation ; formu­ ler ensuite des hypothèses explicatives ; enfin éprouver ces hypothèses. »

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