Partie disserte autrui
Publié le 26/10/2022
Extrait du document
«
Que m’apprend le comportement d’autrui ?
1 La reconnaissance d’autrui
-L'homme ne vit pas seul, il vit en communauté car l'homme ne se suffit pas à lui-même, il
peut certes vivre seul à un moment mais il sera toujours civilisé en fonction de la société dans
laquelle il a grandi.
Dès son jeune âge, il est en contact avec d'autres hommes qui assurent son
évolution, même dans les cas extrêmes comme les enfants sauvages, c'est-à-dire abandonnés et
élevés par des animaux, ils deviennent des hommes par nature, mais sont incapables d'être
réellement des hommes car ils se comportent comme des animaux.
Même les hommes qui ont vécu
après leur socialisation, un long moment isolé, prennent certes ce coté sauvage de survie mais
restent fidèles à leur nature et à leur ancienne société, comme le cas de Robinson sur son île, il
suppose autrui.
Ce qui veut dire qu'autrui est indispensable à l'homme.
Sans autrui, l'Homme ne
connaîtra pas ses qualités et ses défauts, ses désirs, ses envies, puisque c'est autrui qui guide nos
goûts et c'est lui-même qui nous dévoile ce que nous sommes.
Il agit comme un miroir.
Sartre nous
prouve dans son œuvre L’être et le Néant qu'autrui nous permet de ressentir des choses, comme la
honte, il nous permet de prendre conscience de certains sentiments.
Alors autrui n'agit pas seulement comme guide de nos sensations et nos pensées, mais il
nous réveille la conscience comme par exemple la conscience d'être une personne distincte, qui
appartient à telle ou telle classe sociale et qui se comporte de telle ou telle façon.
Le besoin d'autrui
se développe et nous permet de nous reconnaître dans le miroir du monde.
En outre, avant toute
connaissance de soi, il faut déjà fonder ce soi-même en tant que tel c'est-à-dire avoir une conscience
de soi.
Il y a la certitude de mon existence en tant que conscience, cependant cette certitude ne peut
être une vérité objective, seulement si elle existe aux yeux d'autrui.
Donc c'est en existant aux yeux d'autrui, que chacun existe pour soi-même, alors chaque homme a
besoin d'un autre homme pour certifier son existence.
Il faut alors deux consciences pour que chacun déclare l'existence de l'autre.
Ce qui signifie
que c'est à travers « autrui » qu'on existe.
Hegel dans son œuvre Phénoménologie de l'Esprit adhère
à cette thèse et affirme que cette conscience de soi s'appuie nécessairement sur la reconnaissance
d'un autre moi, d'autrui.
Il faut que je reconnaisse autrui comme tel, libre et différent de moi pour
que je puisse avoir conscience de moi-même.
Autrui est donc la condition de possibilité de la
conscience de soi.
Ainsi, la conscience est conscience seulement si elle est reconnue par d'autres
comme telle.
Dans la perspective de Hegel, autrui m'apporte une vérité sur moi-même, celle de me
connaître comme sujet, mais l'on peut dire que c'est ma relation à autrui, et non autrui lui-même, qui
est la source de cette vérité ; de plus, cette relation n'est envisagée que sur le thème de la lutte à
mort, ce qui semble réducteur.
Selon Lévinas (Éthique et infini), c'est la reconnaissance d'autrui en tant que tel, en tant
qu'autre et semblable, qui m'apporte une vérité éthique en me faisant prendre conscience de ma
responsabilité envers lui.
Autrui m'apparaît comme un visage vulnérable, qui me rappelle à ma
responsabilité.
Cette vérité, qui me constitue comme véritable être humain, ne m'apparaît donc pas
en cherchant à m'imposer à l'autre pour être reconnu par lui, mais en reconnaissant l'autre : en ce
sens, je ne dois pas attendre passivement qu'autrui me délivre une vérité sur moi-même, mais je dois
prendre en compte la fragilité de l'autre pour me découvrir comme sujet éthique, c'est-à-dire sujet
humain.
La vérité que me délivre autrui est que je suis un être qui existe dans ma relation de
responsabilité avec d'autres sujets humains.
C'est bien à travers autrui et sa relation, que l'existence de la conscience est affirmée, autrui nous
permet de nous connaître, de nous guider et nous faire évoluer à travers le temps.
Il a un rôle....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lecture Linaire n*3 Introduction : Juste la fin du monde Deuxième partie scène 3 « tu es là »
- Synthèse XIXème siècle – 2ème partie.
- Werner Heisenberg : La Partie et le Tout
- Deuxième partie : LES GRANDS MODELES IDEOLOGIQUES
- David HUME (1711-1776) Enquête sur l'entendement humain, Ve section, 1re partie