Partagez-vous le point de vue de l'auteur qui semble ne voir dans les conditions de la vie moderne que des obstacles pour ceux qui voudraient se cultiver ?
Publié le 09/12/2021
Extrait du document
1. Effectivement la vie moderne use et détourne facilement l'individu d'un désir de culture. On reprendra ici les arguments de l'auteur (mauvaise qualité de vie, manque de temps, de disponibilité, d'énergie, abêtissement par la télévision). Bref la culture peut sembler être en priorité le privilège d'un petit nombre. Mais en fut-il jadis autrement ? Plus on remonte dans le temps plus le cercle des privilégiés rétrécit.
«
1.
Effectivement la vie moderne use et détourne facilement l'individu d'un désir de culture.
On reprendra ici les arguments de l'auteur (mauvaise qualité de vie, manque de temps, de disponibilité,d'énergie, abêtissement par la télévision).
Bref la culture peut sembler être en priorité le privilège d'un petit nombre.
Mais en fut-il jadis autrement ? Plus onremonte dans le temps plus le cercle des privilégiés rétrécit.
Au Moyen Age la culture n'est accessible qu'à un petitnombre d'hommes d'Eglise.
Au XVIIe siècle puis au XVIIIe, le phénomène des « Salons » touche seulement un petitgroupe d'aristocrates éclairés.
Au siècle, enfin, seuls les membres de la bourgeoisie qui sont passés par l'écoleaccèdent à la culture.
Bref, il est absurde d'imputer à la vie moderne la responsabilité du manque d'intérêt de la majorité des Français pourla culture.
2.
Au contraire, la vie moderne favorise la diffusion de la culture.
L'école obligatoire et gratuite a été un facteur déterminant de cette évolution.
Editions de poche, reproductions grâce auxquelles chacun saura se constituer un « musée imaginaire », muséesd'État où les oeuvres d'art sont exposées à tous, spectacles à prix relativement réduits (cinéma, télévision)etc.
Certes, tout cela n'abolit pas les relations souvent détestables entre l'art et l'argent, mais sans tomber dans unoptimisme béat, on peut contester la façon d'envisager les choses que J.
Rigaud cherche à faire partager.
Remarques
Ce type de plan est très significatif de ce que l'on attend du candidat.
On lui suggère de faire la part deschoses et de dégager à partir d'un examen fondé sur la raison et le bon sens une opinion intelligente.
Cela peut aboutir souvent à des réflexions un peu trop sages, mais dont il ne faut pas avoir honte dans lamesure où elles font aussi partie des « règles du jeu ».
Attention aux lieux communs.
Néanmoins une certaine modération dans l'analyse, l'expression d'une nécessaireréserve face à des thèses, ou à des jugements trop partisans ne doit pas s'accompagner de la diffusion naïvede tous les lieux communs qui traînent dans les médias.
La mesure n'est pas du côté du cliché ou de la banalité.
On prendra soin de déjouer ces lieux communs lorsque le sujet y invite.
Ce qui fournit d'ailleurs aucandidat en panne d'imagination un plan parfait :
Première partie : exposition du cliché.
Voire explication de sa formation.
Deuxième partie ; démystification du cliché..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les conditions de la vie moderne ne sont-ils que des obstacles pour ceux qui voudraient se cultiver ?
- « Il n'y a point de fatalité dans le roman ; au contraire le sentiment qui y domine est d'une vie où tout est voulu, même les passions et les crimes, même les malheurs ». Partagez-vous ce point de vue ? Vous pouvez vous appuyer sur votre connaissance de l'Assommoir de Zola.
- Partagez-vous le point de vue de l'auteur sur les inconvénients d'une chaîne qui serait spécialement consacrée à la culture ?
- L'auteur évoque avec confiance « ceux qui, en l'an 2000, auront toute leur vie devant eux ». Pensez-vous comme elle que ce soit une chance de vivre à cette époque ou redoutez-vous l'avenir ? Vous justifierez votre point de vue sur des exemples précis ?
- Réfléchissant sur l'art romanesque, Claude Roy écrit : « ... Ce que ces histoires imaginaires nous donnent peut-être, c'est la véritable histoire de la vie réelle, l'histoire que n'ont jamais écrite les historiens ». Claude Roy, Défense de la littérature. En faisant appel aux souvenirs de vos lectures, vous direz si vous partagez le point de vue de Claude Roy.