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Paraguay (1999-2000): Grande instabilité politique

Publié le 20/09/2020

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« Après l'assassinat du vice-président Luis María Argaña, le 23 mars 1999, par trois hommes en tenue de combat, la gestion du pays s'est caractérisée par une instabilité politique permanente et une détérioration de la situation économique.

En 1999, le nouveau président Luis González Macchi (qui a remplacé, le 28 mars 1999, Raúl Cubas Grau, soupçonné d'implication dans la mort du vice-président) était parvenu à une certaine stabilité en concluant une large alliance avec l'opposition.

Son gouvernement incluait, en effet, des ministres du Parti libéral radical authentique (PLRA) et de Rencontre nationale (centre gauche).

En 2000, L.

González Macchi a vu ses soutiens politiques se réduire avec la sortie du PLRA de la coalition gouvernementale.

Par ailleurs, l'ombre du général Lino César Oviedo, ancien putschiste soupçonné d'avoir organisé l'assassinat de L.

M.

Argaña, a commencé à planer sur le pouvoir lorsque le général, qui était parti en Argentine après l'attentat, est rentré clandestinement dans le pays, en décembre 1999. Le 19 mai 2000, une rébellion militaire, attribuée à des officiers oviédistes, a échoué à s'emparer du pouvoir.

Et le président González Macchi a ordonné l'emprisonnement de plus de cent personnes (militaires, dirigeants politiques et journalistes liés au général Oviedo).

En même temps, il a décrété l'état d'exception.

L'élection à la vice-présidence (le poste était demeuré vacant) a été fixée au 13 août 2000.

Les principaux candidats étaient Felix Argaña, fils du vice-président assassiné, et Julio César Franco, plus haut dirigeant du PLRA. Bien que l'état de l'économie ne soit pas de sa responsabilité, sous le mandat de L.

González Macchi les principaux indicateurs économiques n'ont cessé de se détériorer.

Le taux de chômage a augmenté de 2,5 % en1999, atteignant 16 %.

Par ailleurs, la dette extérieure a continué de croître, passant de 1,7 à 2,1 milliards de dollars en 1999, soit 22 % du PIB.

L'inflation, en revanche, est demeurée sous contrôle et le déficit budgétaire n'a pas excédé 2,5 % du PIB. Pourtant, la vision qu'avait la population de la situation, tant économique que politique, était clairement négative.

Ainsi, le résultat de l'élection du 13 août 2000 pouvait bien laisser augurer de l'identité du prochain chef de l'État (élu en 2003), dans la mesure où un vice-président bénéficiant d'un mandat populaire apparaîtrait certainement plus légitime qu'un président qui n'a pas été choisi par la population.. »

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