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Panmunjom

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 20 décembre 1967 Série D-8 Fiche No 2144 Panmunjom 1.

Le 27 juillet 1953, après 255 réunions, les délégations des armées sine-coréennes et des forces des Nations Unies signaient un armistice à Panmunjom sur le 3Se parai· lèle.

Avant la guerre entre les deux Corées, ce parallèle séparait les deux Etats.

L'armistice mettait fin à trois ans et trente-trois jours d'hostilités qui avaient fait environ 2 millions et demi de victimes.

L'accord, signé en présence des représentants des 16 nations qui avaient envoyé des forces armées sous le commandement de J'ONU, est copieusement violé par les deux parties, mais il demeure toujours en vigueur.

2.

L'armistice de Panmunjom établissait, de part et d'autre de la ligne de cessez­ le-feu, une zone tampon neutre large de 4 kilomètres.

Cette zone démilitarisée (DMZ) s'étend de la mer Jaune à la mer du Japon.

Elle est partagée en son milieu par une haie de barbelés que marque un ruban blanc sur ses 250 kilomètres de longueur.

A l'intérieur de sa moitié, chaque partie a le droit de maintenir 1000 hommes.

Des milliers de violations de J'armistice par pénétration dans la zone neutre ont été enregistrées depuis 1963.

3.

La zone neutre inclut la zone de sécurité conjointe (nom officiel de Panmunjom), cercle de 800 mètres de diamètre où séjournent 35 officiers de sécurité pour chaque partie.

Là, chaque jour, les représentants de la Corée du Nord et ceux des Nations Unies échangent, dans un climat d"hostilité, des informations sur les mouvements respectifs de leur personnel militaire.

La Commission militaire d'armistice, composée de 5 officiers généraux pour chaque partie (5 Américains pour l'ONU, 4 Coréens et un Chinois pour la Corée du Nord), se réunit pour régler les nombreux différends qui s'élèvent au sujet de J'armistice.

Les séances sont tenues avec le même cérémonial depuis 1953, les délégués étant assis des deux côtés d'une table au milieu de laquelle passe la ligne de démarcation.

La Commission neutre de contrôle comprend des représentants de la Pologne, de la Tchécoslovaquie, de la Suède, de la Suisse et de l'Inde.

Elle assume le contrôle général de l'armistice et se réunit une fois par semaine.

Depuis le rapatriement des prisonniers, son activité est des plus réduites.

4.

De 1953 à 1964 inclus, les forces de l'ONU ont accusé les Coréens du Nord de 4200 violations et ils en ont admis deux.

Ceux-ci ont accusé les forces de J'ONU de 28 300 violations et ils en ont admis 83.

En 1967, les incidents se sont multipliés.

Les deux Corées s'accusent réciproquement.

En octobre 1967, les Etats-Unis, qui représentent le commandement unifié en Corée, ont accu.ié, au Conseil de sécurité, les Nord-Coréens d'être responsables de 543 incidents ayant entraîné la mort de 122 membres des forces de J'ONU et 22 Sud-Coréens en 1967 (contre 50 incidents en 1966).

5.

Dans son article 4, l'armistice de Panmunjom recommandait la réunion dans les trois mois d'une conférence politique pour régler le problème du retrait des forces étrangères de Corée et rechercher une solution pacifique à la question coréenne.

A la fin de 1967, l'armée sud-coréenne compte 600 000 hommes et deux divisions américaines se trouvent à ses côtés.

Un nombre comparable de Nord­ Coréens et de Chinois sont sous les armes. 2 / 2. »

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