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Panama (2003-2004): Torrijos fils au pouvoir

Publié le 20/09/2020

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« Le Parti révolutionnaire démocratique (PRD) a obtenu une victoire écrasante lors des élections générales du 2 mai 2004 : 47,4 % de suffrages pour son candidat à la présidence Martin Torrijos, 41 sièges de députés sur 78 à l’Assemblée législative et une large majorité de sièges locaux incluant les cinq principales villes du pays.

Le Parti arnulfiste (PA) de la présidente Mireya Moscoso a subi un sévère échec ; le mandat de celle-ci avait en effet été marqué par la détérioration des conditions de vie, l’augmentation du chômage urbain et l’abandon du secteur agro-pastoral, ainsi que les accusations récurrentes de corruption.

Le candidat officiel, Jose Miguel Alemán, n’a recueilli que 16,4 % des suffrages, tandis que le PA obtenait 17 sièges de députés.

La surprise du scrutin est venue du score de l’ancien président Guillermo Endara, ancien membre du PA, arrivé en deuxième position dans le scrutin présidentiel avec 30,8 % des suffrages, mais dont le parti Solidarité n’a obtenu que 8 sièges à l’Assemblée. La participation s’est maintenue au niveau élevé des élections précédentes (76,9 %). Si l’alternance est la règle depuis la chute du dictateur Manuel Noriega en 1989, celle-ci repose davantage sur les fidélités aux deux grandes figures populistes que furent le caudillo Arnulfo Arias (au pouvoir par intervalles de 1940 à 1968) et le général réformiste Omar Torrijos (1968-1981) que sur des alternatives politiques véritables.

En dépit d’une sensibilité sociale plus nettement affichée, M.

Torrijos (40 ans), fils de ce dernier, devrait poursuivre la politique d’ajustement de ses prédécesseurs, condition à la renégociation de la dette, et fortifier le pôle d’économie financière et maritime qui constitue le c œur de l’économie panaméenne.

Lors de la campagne électorale, il ne s’est pas prononcé nettement sur la réforme du système de sécurité sociale, très déficitaire, et sur l’éventuelle privatisation des derniers services publics tels que l’eau. Alors que la République panaméenne vient de célébrer le centenaire de sa création (2003), après avoir rétabli en 2000 sa totale souveraineté sur la Zone du canal grâce aux traités Torrijos-Carter de 1977, il appartiendra au nouveau président de décider de l’avenir de cette grande voie de transit maritime, qui contribue pour plus de 10 % aux revenus du pays.

L’élargissement de la voie d’eau et la création de nouvelles écluses, rendus nécessaires par l’accroissement du trafic et du gabarit des navires, ouvriraient un chantier colossal évalué à plusieurs milliards de dollars.

Les conditions du financement international de ces travaux sont un enjeu majeur pour le pays.. »

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