Palerme.
Publié le 06/12/2021
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Palerme.
1
PRÉSENTATION
Palerme, en italien Palermo, ville portuaire d'Italie, chef-lieu de la Sicile et de la province de Palerme sur la côte nord-ouest de l'île, au bord de la mer Tyrrhénienne.
Palerme s'étend au fond d'un large golfe dominé par le mont Pellegrino, au nord-ouest, et le mont Catalfano à l'est, en bordure d'une vaste plaine fertile, la Conca d'Oro.
2
ÉCONOMIE
Première ville de Sicile, Palerme est la capitale commerciale de l'île et son port principal. Son activité économique repose essentiellement sur les secteurs alimentaire,
sidérurgique, chimique, textile, papetier et touristique. La province de Palerme, qui regroupe 82 communes, sur un territoire majoritairement constitué de collines et de
montagnes, se consacre principalement à l'agriculture (agrumes, céréales, olives, vigne et légumes), à l'élevage (bovin, caprin et chevalin) et à la pêche ; les activités
touristiques sont également prépondérantes, notamment dans les localités voisines de Monreale et de Cefalù.
3
PAYSAGE URBAIN
À l'époque phénicienne, puis romaine, la ville se développe à l'intérieur des terres, à partir de « la Cala «, petite crique qui côtoie de nos jours le port moderne. Ce centre
historique présente un dédale de ruelles typique des réseaux urbains médiévaux d'origine arabe, que traversent de grandes artères percées pendant la période espagnole :
le corso Vittorio Emanuele, tracé sur la voie de l'ancien Càssaro (de l'arabe Al-Qasr, « château «) et la via Maqueda, dont le croisement forme les Quattro Canti (les « quatre
coins «), petite place du XVIIe siècle aux quatre coins arrondis et ornés de fontaines. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les Bourbons entreprennent une deuxième
phase d'expansion, vers le nord-ouest. L'une des grandes artères de la vieille ville, la via Roma, résulte de grands travaux effectués entre 1895 et 1922 et s'inscrit dans les
grandes vagues d'urbanisation engagées au XIXe siècle, puis poursuivies, souvent de manière anarchique, tout au long du XXe siècle.
À l'instar d'autres métropoles du Sud, Palerme est une ville chaotique, qui présente de forts contrastes entre la vieille ville parfois délabrée et les quartiers modernes
souvent favorisés. Des efforts sont toutefois entrepris pour tenter de réguler l'urbanisation, rénover les quartiers insalubres et juguler les problèmes environnementaux liés
à l'intense trafic que connaît la ville.
4
PATRIMOINE ARTISTIQUE ET CULTUREL
S'il n'existe à Palerme que peu de vestiges de l'Antiquité ou de l'époque arabe, les chefs-d'oeuvre de la période normande recèlent de nombreux apports d'artistes arabes et
byzantins. C'est le cas du palais des Normands, érigé au XIIe siècle sur les restes d'un château arabe, puis remanié par les Espagnols ; l'actuel siège du Parlement régional
abrite la chapelle Palatine (1130-1143) et ses somptueuses mosaïques, joyau de l'art byzantin. Parmi les nombreuses églises de style arabo-normand, l'église San Giovanni
degli Eremiti (1132) est célèbre pour ses cinq dômes roses et son cloître du XIIe siècle. Renommée pour ses splendides mosaïques byzantines, la Martorana (Santa Maria
dell'Ammiraglio, 1143) domine la piazza Bellini avec son campanile du XIIe siècle aux allures mauresques et sa façade baroque ; sur la même place, s'élèvent les trois
coupoles de l'église San Cataldo (1160). Autre témoignage du style arabo-normand, le palais de la Zisa (de l'arabe El Aziz, « la splendide «, 1166-1175) était la résidence
saisonnière des souverains normands. Si elle a subi de nombreuses transformations du XIVe au XIXe siècle, la cathédrale bâtie au XIIe siècle a conservé son abside
normande ; elle abrite en outre des tombes impériales et royales datant des années 1197-1388, parmi lesquelles celle de Frédéric II. Outre les Quattro Canti et la piazza
Bellini, la ville conserve une autre place pittoresque, la piazza Pretoria, sur laquelle s'élève une fontaine monumentale, l'un des rares exemples d'art Renaissance en Sicile.
C'est toutefois l'architecture baroque qui domine la ville, dont nombre d'églises et de palais ont fleuri pendant la période espagnole. Une grande partie des décorations
intérieures sont l'oeuvre du sculpteur palermitain Giacomo Serpotta (1656-1732), lequel a notamment orné les trois oratoires du rosaire des églises San Domenico, Santa
Zita et San Lorenzo. Installée dans le palais Abatellis (1490-1495), la Galerie régionale de Sicile renferme notamment la lumineuse Vierge de l'Annonciation d'Antonello da
Messina (1473), une fresque du Triomphe de la Mort du XVe siècle, un buste d'Éléonore d'Aragon, chef-d'oeuvre de Francesco Laurana (1471), ainsi que des sculptures du
Palermitain Antonello Gagini (1478-1536). Le Musée régional archéologique, l'un des plus importants d'Italie pour la valeur de sa vaste collection d'oeuvres datant de
l'époque grecque et romaine, abrite notamment les métopes des temples de Sélinonte (VI-Ve siècle av. J.-C.) et l'éphèbe en bronze dit « de Sélinonte « (Ve siècle av. J.-C.).
Avec le Teatro Massimo (1875-1897), rouvert en 1998 après des années de fermeture due à la corruption, la ville possède l'un des plus grands théâtres d'Italie.
Les catacombes du couvent des Capucins constituent l'une des curiosités de la ville. Quelque 8 000 corps embaumés y reposent, issus de la bonne société palermitaine du
XVIIe à la fin du XIXe siècle. Dans le cimetière urbain, attenant au couvent, se trouve la dépouille de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, auteur du célèbre Guépard.
Au mois de juillet, les Palermitains fêtent leur patronne, sainte Rosalie, dont un sanctuaire domine le mont Pellegrino ; celle-ci est vénérée avec ferveur depuis que la ville a
échappé à une épidémie de peste en 1624.
5
HISTOIRE
Fondée par les Phéniciens au VIIIe siècle av. J.-C., la ville de Ziz (« fleur «) se développe au cours des siècles sous l'influence des Grecs, qui la baptisent Panormos (« tout
port «, « tout mouillage «). Devenue une importante base carthaginoise en 480 av. J.-C., elle passe sous le contrôle des Romains en 254 av. J.-C., lors de la première
guerre punique. La colonie romaine de Panormus affirme son rôle de centre portuaire et commercial sans connaître toutefois une expansion urbaine notable.
Affaiblie par les invasions barbares, elle demeure sous domination byzantine pendant trois siècles avant de tomber, en 831 apr. J.-C., sous la férule des Sarrasins, qui la
fortifient et font d'elle la capitale de l'émirat de Sicile en 948. La ville, rebaptisée Balarm, entre alors dans une longue période de développement commercial, administratif
et urbain, qui la hisse à la splendeur décrite par les chroniqueurs de l'époque. En 1072, elle passe sous la domination des Normands -- en 1130, Roger II est couronné roi
de Sicile --, lesquels favorisent la cohabitation des populations d'origines arabe, gréco-byzantine et italique, ce qu'attestent les nombreux vestiges architecturaux de cette
époque, et développent une production artisanale et artistique de grande qualité.
Passée aux mains des Hohenstaufen, la ville devient, sous le règne de Frédéric II, l'un des plus grands foyers culturels d'Europe. Placée par la suite sous l'autorité des
Angevins, la cité est le théâtre, en 1282, d'une révolte contre l'occupant français -- entrée dans l'histoire sous le nom de Vêpres siciliennes --, qui aboutit à la conquête du
pouvoir par les Aragonais. Le déclin de Palerme, qui perd son statut de capitale, s'accentue sous la domination espagnole ; en 1713, la ville, à l'instar de toute la Sicile,
passe sous le contrôle de la maison de Savoie, puis des Autrichiens et, enfin, en 1734, des Bourbons de Naples, qui la gouvernent jusqu'à l'arrivée de Garibaldi, en 1860.
Lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, Palerme souffre pendant longtemps de l'incurie des autorités locales, tandis que la mafia contrôle son essor
anarchique. Depuis la fin des années 1990, la lutte contre la criminalité organisée menée par la ville s'accompagne d'importants efforts de rénovation tant sur le plan
culturel qu'urbanistique.
Population (2007) : 666 552 habitants.
Palerme.
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PRÉSENTATION
Palerme, en italien Palermo, ville portuaire d'Italie, chef-lieu de la Sicile et de la province de Palerme sur la côte nord-ouest de l'île, au bord de la mer Tyrrhénienne.
Palerme s'étend au fond d'un large golfe dominé par le mont Pellegrino, au nord-ouest, et le mont Catalfano à l'est, en bordure d'une vaste plaine fertile, la Conca d'Oro.
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ÉCONOMIE
Première ville de Sicile, Palerme est la capitale commerciale de l'île et son port principal. Son activité économique repose essentiellement sur les secteurs alimentaire,
sidérurgique, chimique, textile, papetier et touristique. La province de Palerme, qui regroupe 82 communes, sur un territoire majoritairement constitué de collines et de
montagnes, se consacre principalement à l'agriculture (agrumes, céréales, olives, vigne et légumes), à l'élevage (bovin, caprin et chevalin) et à la pêche ; les activités
touristiques sont également prépondérantes, notamment dans les localités voisines de Monreale et de Cefalù.
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PAYSAGE URBAIN
À l'époque phénicienne, puis romaine, la ville se développe à l'intérieur des terres, à partir de « la Cala «, petite crique qui côtoie de nos jours le port moderne. Ce centre
historique présente un dédale de ruelles typique des réseaux urbains médiévaux d'origine arabe, que traversent de grandes artères percées pendant la période espagnole :
le corso Vittorio Emanuele, tracé sur la voie de l'ancien Càssaro (de l'arabe Al-Qasr, « château «) et la via Maqueda, dont le croisement forme les Quattro Canti (les « quatre
coins «), petite place du XVIIe siècle aux quatre coins arrondis et ornés de fontaines. Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les Bourbons entreprennent une deuxième
phase d'expansion, vers le nord-ouest. L'une des grandes artères de la vieille ville, la via Roma, résulte de grands travaux effectués entre 1895 et 1922 et s'inscrit dans les
grandes vagues d'urbanisation engagées au XIXe siècle, puis poursuivies, souvent de manière anarchique, tout au long du XXe siècle.
À l'instar d'autres métropoles du Sud, Palerme est une ville chaotique, qui présente de forts contrastes entre la vieille ville parfois délabrée et les quartiers modernes
souvent favorisés. Des efforts sont toutefois entrepris pour tenter de réguler l'urbanisation, rénover les quartiers insalubres et juguler les problèmes environnementaux liés
à l'intense trafic que connaît la ville.
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PATRIMOINE ARTISTIQUE ET CULTUREL
S'il n'existe à Palerme que peu de vestiges de l'Antiquité ou de l'époque arabe, les chefs-d'oeuvre de la période normande recèlent de nombreux apports d'artistes arabes et
byzantins. C'est le cas du palais des Normands, érigé au XIIe siècle sur les restes d'un château arabe, puis remanié par les Espagnols ; l'actuel siège du Parlement régional
abrite la chapelle Palatine (1130-1143) et ses somptueuses mosaïques, joyau de l'art byzantin. Parmi les nombreuses églises de style arabo-normand, l'église San Giovanni
degli Eremiti (1132) est célèbre pour ses cinq dômes roses et son cloître du XIIe siècle. Renommée pour ses splendides mosaïques byzantines, la Martorana (Santa Maria
dell'Ammiraglio, 1143) domine la piazza Bellini avec son campanile du XIIe siècle aux allures mauresques et sa façade baroque ; sur la même place, s'élèvent les trois
coupoles de l'église San Cataldo (1160). Autre témoignage du style arabo-normand, le palais de la Zisa (de l'arabe El Aziz, « la splendide «, 1166-1175) était la résidence
saisonnière des souverains normands. Si elle a subi de nombreuses transformations du XIVe au XIXe siècle, la cathédrale bâtie au XIIe siècle a conservé son abside
normande ; elle abrite en outre des tombes impériales et royales datant des années 1197-1388, parmi lesquelles celle de Frédéric II. Outre les Quattro Canti et la piazza
Bellini, la ville conserve une autre place pittoresque, la piazza Pretoria, sur laquelle s'élève une fontaine monumentale, l'un des rares exemples d'art Renaissance en Sicile.
C'est toutefois l'architecture baroque qui domine la ville, dont nombre d'églises et de palais ont fleuri pendant la période espagnole. Une grande partie des décorations
intérieures sont l'oeuvre du sculpteur palermitain Giacomo Serpotta (1656-1732), lequel a notamment orné les trois oratoires du rosaire des églises San Domenico, Santa
Zita et San Lorenzo. Installée dans le palais Abatellis (1490-1495), la Galerie régionale de Sicile renferme notamment la lumineuse Vierge de l'Annonciation d'Antonello da
Messina (1473), une fresque du Triomphe de la Mort du XVe siècle, un buste d'Éléonore d'Aragon, chef-d'oeuvre de Francesco Laurana (1471), ainsi que des sculptures du
Palermitain Antonello Gagini (1478-1536). Le Musée régional archéologique, l'un des plus importants d'Italie pour la valeur de sa vaste collection d'oeuvres datant de
l'époque grecque et romaine, abrite notamment les métopes des temples de Sélinonte (VI-Ve siècle av. J.-C.) et l'éphèbe en bronze dit « de Sélinonte « (Ve siècle av. J.-C.).
Avec le Teatro Massimo (1875-1897), rouvert en 1998 après des années de fermeture due à la corruption, la ville possède l'un des plus grands théâtres d'Italie.
Les catacombes du couvent des Capucins constituent l'une des curiosités de la ville. Quelque 8 000 corps embaumés y reposent, issus de la bonne société palermitaine du
XVIIe à la fin du XIXe siècle. Dans le cimetière urbain, attenant au couvent, se trouve la dépouille de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, auteur du célèbre Guépard.
Au mois de juillet, les Palermitains fêtent leur patronne, sainte Rosalie, dont un sanctuaire domine le mont Pellegrino ; celle-ci est vénérée avec ferveur depuis que la ville a
échappé à une épidémie de peste en 1624.
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HISTOIRE
Fondée par les Phéniciens au VIIIe siècle av. J.-C., la ville de Ziz (« fleur «) se développe au cours des siècles sous l'influence des Grecs, qui la baptisent Panormos (« tout
port «, « tout mouillage «). Devenue une importante base carthaginoise en 480 av. J.-C., elle passe sous le contrôle des Romains en 254 av. J.-C., lors de la première
guerre punique. La colonie romaine de Panormus affirme son rôle de centre portuaire et commercial sans connaître toutefois une expansion urbaine notable.
Affaiblie par les invasions barbares, elle demeure sous domination byzantine pendant trois siècles avant de tomber, en 831 apr. J.-C., sous la férule des Sarrasins, qui la
fortifient et font d'elle la capitale de l'émirat de Sicile en 948. La ville, rebaptisée Balarm, entre alors dans une longue période de développement commercial, administratif
et urbain, qui la hisse à la splendeur décrite par les chroniqueurs de l'époque. En 1072, elle passe sous la domination des Normands -- en 1130, Roger II est couronné roi
de Sicile --, lesquels favorisent la cohabitation des populations d'origines arabe, gréco-byzantine et italique, ce qu'attestent les nombreux vestiges architecturaux de cette
époque, et développent une production artisanale et artistique de grande qualité.
Passée aux mains des Hohenstaufen, la ville devient, sous le règne de Frédéric II, l'un des plus grands foyers culturels d'Europe. Placée par la suite sous l'autorité des
Angevins, la cité est le théâtre, en 1282, d'une révolte contre l'occupant français -- entrée dans l'histoire sous le nom de Vêpres siciliennes --, qui aboutit à la conquête du
pouvoir par les Aragonais. Le déclin de Palerme, qui perd son statut de capitale, s'accentue sous la domination espagnole ; en 1713, la ville, à l'instar de toute la Sicile,
passe sous le contrôle de la maison de Savoie, puis des Autrichiens et, enfin, en 1734, des Bourbons de Naples, qui la gouvernent jusqu'à l'arrivée de Garibaldi, en 1860.
Lourdement bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, Palerme souffre pendant longtemps de l'incurie des autorités locales, tandis que la mafia contrôle son essor
anarchique. Depuis la fin des années 1990, la lutte contre la criminalité organisée menée par la ville s'accompagne d'importants efforts de rénovation tant sur le plan
culturel qu'urbanistique.
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