Pakistan (2002-2003): Tensions internes et pressions externes
Publié le 20/09/2020
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«
Après trois ans de régime militaire, l'année 2002 a été celle du retour à une
«quasi-démocratie», à l'issue des élections législatives (Assemblée nationale et
assemblées provinciales) qui se sont tenues le 10 octobre.
Toutefois, la
campagne électorale et les négociations laborieuses pour la formation des
gouvernements au niveau fédéral et provincial ont été entachées par des
interventions et des manipulations sans précédent de la part des autorités, le
but essentiel étant d'empêcher le retour au pouvoir du Parti du peuple
pakistanais (PPP).
Si la Ligue musulmane du Pakistan (PML-Q) – rassemblant les
partisans du général Pervez Musharraf – a obtenu moins de voix que ce dernier,
elle a remporté le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale.
Le
Muttahida Majlis-e Amal (MMA, Conseil d'action unifié, alliance de six partis
religieux), qui a bénéficié du vide politique et du discrédit des partis
traditionnels, a su tirer profit des sentiments antiaméricains, notamment dans
les régions pachtounes.
Il a obtenu 62 sièges sur 342 à l'Assemblée nationale et
a recueilli la majorité absolue à l'assemblée de la Province de la frontière du
Nord-Ouest (NWFP), le MMA étant par ailleurs le principal partenaire du
gouvernement de coalition du Baloutchistan, favorable au général Musharraf.
Les
relations entre les autorités fédérales et le gouvernement de la NWFP se sont
tendues après l'adoption par l'assemblée provinciale, en juin 2003, de la charia
comme loi suprême de la province.
Contestation des pouvoirs présidentiels
Bien qu'un gouvernement civil présidé par Mir Zafarullah Khan Jamali (PML-Q)
soit entré en fonction le 23 novembre 2002, le général Musharraf disposait
encore de pouvoirs plus importants que tous ses prédécesseurs, en vertu du Legal
Framework Order (LFO, ordonnance prévoyant un cadre légal).
Cet amendement à la
Constitution a été dénoncé par les partis d'opposition qui réclamaient
l'ouverture d'un débat à l'Assemblée nationale et la démission du général
Musharraf de ses fonctions de président de la République ou de chef
d'État-Major.
Le LFO renforce les pouvoirs du président, notamment par le
rétablissement de l'article 58-2b de la Constitution (ou 8e amendement, utilisé
à quatre reprises entre 1988 et 1996) lui permettant de dissoudre l'Assemblée et
de renvoyer le Premier ministre.
Il institutionnalise également le rôle
politique de l'armée, en créant le National Security Council (NSC, Conseil
national de sécurité), organe supra-parlementaire destiné à instaurer un
«équilibre des pouvoirs».
Le conflit entre la tribu baloutche des Bugti, sur le territoire de laquelle se
trouve le gisement de gaz de Sui, et le gouvernement fédéral à propos du
versement de royalties s'est aggravé.
Les Bugti ont saboté le gazoduc par des
tirs de roquette en décembre 2002 puis en janvier et en avril 2003, privant le
Pendjab et la Province de la frontière Nord-Ouest de gaz pendant plusieurs
jours.
Radicalisation de l'extrémisme.
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