Paix romaine

    Monde romain, 10-192 après J.-C.

Sous les empereurs de la dynastie des Flaviens et de celle des Antonins, l'Empire romain connaît un siècle de paix et de prospérité. En dehors de la révolte des Juifs en Judée sous la direction de Bar Koshba (132), pas de troubles civils notables. L'économie est prospère, plus dans les provinces qu'en Italie toutefois, malgré les efforts de Trajan pour y relancer l'agriculture. Le commerce est actif avec l'Inde et peut-être la Chine, ce qui entraîne d'énormes sorties de monnaies, donc de métaux précieux (ce qui explique en partie l'expédition de Trajan contre la Dacie, riche en or).

Dans tout l'Empire, on construit : c'est alors que sont aménagées les villes romaines d'Afrique du Nord, comme Volubilis, Hippone, Timgad, Djemila, Hadrumète ; à Rome, le Colisée, le Forum de Trajan et la colonne Trajane, le Panthéon et le mausolée d'Hadrien (Château Saint-Ange) datent de cette époque. Les mœurs sont marquées par un adoucissement : on voit naître une « philanthropie « qui s'étend, chez certains, au-delà même des frontières d'un empire qui compte peut-être quatre-vingts millions d'habitants.

Cependant, le règne de l'empereur philosophe Marc Aurèle (161-180) est marqué par des luttes contre les peuples germaniques, dont les avant-gardes paraissent en Italie du Nord, marquant la fin d'un siècle de paix et de progrès.