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Pace-makers

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 10 mars 1965 Série No 34 Fiche No 407 Pace-makers 1.

Lorsqu'une défaillance du rythme des ventricules se produit dans le cœur d'un homme bien portant, il en résulte une discordance de battements avec les oreillettes.

Cette dissociation aurlculo-ventrlculalre a généralement pour conséquence un état de syncope (syndrome de Stokes-Adams) pouvant même aller jusqu'à la mort.

2.

Si le rythme ventriculaire est rétabli artificiellement, la syncope disparait, et ses suites funestes sont évitées.

C'est là le but des stimulateurs électriques du cœur, ou pace-makers, dont le prototype fut mis au point en 1952 par Zoll, et qui commencent à être utilisés couramment dans les hôpitaux.

L'emploi des pace-makers est parti­ culièrement précieux pour le traitement d'urgence des malades en état de syncope prolongée, et pour la stimulation continue du cœur des sujets qui, malgré un traitement médical classique, sont à la merci d'une syncope accidentelle.

3.

L'impulsion électrique stimulatrice peut être fournie soit par deux électrodes appliquées sous la peau du thorax dans la région précordiale, soit par une sonde intracardiaque reliée électriquement à une seconde électrode sous-cutanée.

Dans les deux cas, un moniteur électronique placé à l'extérieur du corps règle la fréquence, la durée et l'intensité des impulsions, ainsi que la tension entre les électrodes.

Pour un stimulateur à électrodes cutanées, la résistance des tissus cellulaires à traverser impose l'utilisation d'une tension de 10 à 150 volts, ce qui est très douloureux pour le patient (contractions musculaires) et entraîne des brûlures locales.

4.

Aussi préfère-t-on maintenant les pace-makers entièrement intracorporels pour la stimulation continue du cœur, les deux types précédents étant toujours utilisables en cas d'urgence.

Une pile au mercure et un circuit à transistor sont logés dans une petite boite étanche de 150 à 200 g.

insérée dans la paroi abdominale.

Des fils de platine la relient aux deux électrodes en platine iridié fixées sur le cœur.

Les résultats obtenus sont satisfaisants: disparition totale des syncopes, meilleure résistance à l'effort, amélioration d'insuffisances cardiaques préexistantes.

Cependant, mises à part les pannes électriques possibles (usure des piles, cassure des fils, désinsertion des électrodes), le dispositif présente des inconvénients: interférence de rythme avec un rythme sinusal réapparaissant à l'improviste, inadaptation aux conditions chan­ geantes d'une vie normale par l'immuabilité d'un rythme ventriculaire lent.

5.

De nouveaux procédés sont expérimentés pour régler le rythme artificiel des ventricules sur le rythme naturel des oreillettes ou du myocarde.

On aurait ainsi une meilleure adaptation à l'effort physique.

En tous cas, l'état psychique d'un malade porteur d'un pace-maker dont il sait que dépend sa vie apparaît meilleur que celui d'un malade normal sujet à l'appréhension d'une syncope. 2 / 2. »

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