Ouzbékistan (2000-2001): Percée sociale du Hizb ul-Tahrir
Publié le 20/09/2020
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«
L'année 2000-2001 a été dominée par la "menace islamiste".
D'une part, le
Mouvement islamique d'Ouzbékistan, dirigé par Tahir Yoldashev et Joma Namangani
a lancé une nouvelle opération en août 2000, sur le même schéma que celle d'août
1999 : infiltration du district kirghize de Batken à partir du Tadjikistan.
Après quelques combats suivis de négociations, les insurgés ont été transférés
en Afghanistan, via le Tadjikistan, dans des hélicoptères de l'armée russe, ce
qui a conduit les autorités ouzbèkes à nourrir quelques doutes sur le rôle joué
par les Russes dans cette opération.
Mais, plus grave pour Tachkent, des
commandos islamistes ont été interceptés dans des zones jusqu'alors non touchées
: la grande banlieue de Tachkent et la province de Sourkhandarya, d'où Tachkent
a expulsé vers le sud du pays des dizaines de milliers de réfugiés tadjiks non
enregistrés par le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés),
par crainte d'une possible collusion avec les insurgés.
D'autre part, une nouvelle "menace" est apparue : la percée du mouvement Hizb
ul-Tahrir dans la jeunesse éduquée ouzbèke.
Présent dans le pays depuis 1996, le
"Parti de la libération" a été fondé par le Palestinien Taqieddin Nabhani en
1953 en Jordanie ; il a été dirigé depuis Beyrouth par Abdel Qadim Zaloum, après
la mort de T.
Nabhani en 1977.
Un autre centre se trouve à Londres, dirigé par
Omar Bakri Mohammed, un Syrien émigré dans les années 1980, qui a participé au
congrès du Califat à Londres, le 7 août 1994.
Parti palestinien
islamo-nationaliste à l'origine, le Hizb ul-Tahrir a évolué vers un mouvement
supranational, travaillant pour le rétablissement du califat.
Il recrute surtout
parmi la deuxième génération issue de milieux immigrés en Europe.
Verbalement
très agressif, refusant tout compromis non seulement avec les pouvoirs en place,
mais aussi avec les musulmans qui ne reconnaissent pas son leadership, il n'a
cependant pas recours à la violence armée ou au terrorisme, mais prône la
"reconversion" des musulmans "égarés" ou assoupis, grâce à la prédication.
Le
Hizb ul-Tahrir a touché jusqu'aux Ouzbeks du Sud-Kirghizstan.
À l'intersection
entre secte et parti politique, ce mouvement est en rupture aussi bien avec les
formes de religiosité traditionnelles qu'avec les modes de contestation
politique jusqu'ici en vigueur.
Malgré ces évolutions, Tachkent s'est bien gardé de rentrer dans le giron russe.
Tout en achetant des armes à Moscou (mais aussi à la Chine), les Ouzbeks ont
pris langue avec les taliban afghans par l'intermédiaire des Pakistanais,
espérant sans doute négocier la neutralisation de l'opposition islamiste basée
en Afghanistan en échange d'une reconnaissance éventuelle du régime des taliban.
D'autre part, la crise, loin de pousser les États de la région à une plus grande
coopération, a exacerbé leurs rivalités.
L'Ouzbékistan a fermé et matérialisé
ses frontières.
Des champs de mines ont été installés, face au Tadjikistan et au
Kirghizstan, une politique stricte de visas a été instaurée, faisant plonger le
commerce frontalier et séparant des familles vivant de part et d'autre des
frontières.
Tachkent a exigé de Bichkek un corridor pour accéder à l'enclave
ouzbèke de Sokh, située dans le district kirghize de Batken, objectif des
islamistes.
Pour faire pression, Tachkent a coupé l'approvisionnement en gaz en
direction du Kirghizstan, lequel a répliqué en menaçant de diminuer le débit du
Syr-Darya qui draine la vallée du Ferghana.
Tachkent a aussi grignoté la.
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