Ouzbékistan (1998-1999): Purge dans la haute administration
Publié le 20/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ouzbékistan (1998-1999): Purge dans la haute administration. Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
La stabilité politique de l'Ouzbékistan a été sérieusement remise en cause en
1998 et 1999 par des troubles chroniques dans la vallée du Ferghana et par
l'attentat perpétré le 16 février 1999 contre le président Islam Karimov,
attribué aux fondamentalistes musulmans, appelés "wahhabis" par les autorités.
En octobre 1998, quinze d'entre eux ont été condamnés à de lourdes peines de
prison à Andijan, dans la vallée du Ferghana.
Un autre procès a eu lieu en
janvier 1999, impliquant un groupe lié à Abidkhan Nazarov, ancien imam d'une
mosquée de Tachkent.
Les activités islamistes ne sont donc plus confinées au
Ferghana...
Si la crise a éclaté dans le Ferghana en décembre 1997, après l'assassinat
d'officiers de police, la lutte contre les islamistes radicaux date des
premières années de l'indépendance (1991).
Le chef du Parti de la renaissance
islamique (Abdullah Otaïev) a disparu après son arrestation en 1992, de même
qu'un des plus célèbres prédicateurs du Ferghana, Sheykh Abdoul Vali (1995).
En
février 1998, le ministre des Affaires étrangères, Akmal Kamalov, a dénoncé
l'asile accordé par le Pakistan aux islamistes ouzbeks, dont Takirjan Yoldashev,
accusé d'être responsable des événements de décembre.
Le 1er mai 1998, une loi
sur la "liberté de conscience" a été adoptée, exigeant l'enregistrement
préalable de toute organisation religieuse de plus de cent personnes et de
toutes les mosquées.
Chaque religion doit être représentée par une seule
institution pour tout le pays; les vêtements religieux ont été prohibés, sauf
pour les mollahs.
Arrestations et pressions ont touché les prédicateurs
indépendants.
En mai 1998, l'Ouzbékistan a signé avec la Russie une déclaration
sur le danger fondamentaliste, à laquelle se sont joints le Kirghizstan et le
Tadjikistan.
L'évolution de la guerre civile en Afghanistan a été source
d'inquiétude, avec notamment l'arrivée des taliban afghans sur la frontière
ouzbèke en août 1998, après l'écrasement du général afghan d'ethnie ouzbèke
Rashid Doustom.
Pourtant, l'Ouzbékistan s'est gardé d'une attitude trop
offensive: en octobre, un train d'armes et de munitions iraniennes destinées au
commandant Ahmed Shah Massoud (opposé aux taliban), intercepté, a été envoyé à
Och, au Kirghizstan.
Un autre incident a accru la tension entre l'Ouzbékistan et le Tadjikistan: le 4
novembre 1998, le colonel tadjik d'ethnie ouzbèke Mahmoud Khodaberdaiev, opposé
au nouveau gouvernement de coalition formé à Douchanbé en 1997, a attaqué
Koudjand, capitale de la province tadjike de Léninabad, en passant par le
territoire ouzbek.
Le président I.
Karimov a nié tout soutien à cette tentative
qui échoua rapidement.
Mais le gouvernement tadjik y a vu l'expression de la
volonté d'hégémonie ouzbèke (cette région a fait partie de la république
soviétique d'Ouzbékistan jusqu'en 1929).
Le lendemain, le président I.
Karimov a
procédé à une purge sans précédent dans la haute administration ouzbèke.
Ismaïl
Djourabekov, premier vice-premier ministre et éminence grise du président, a été
limogé, ainsi qu'Alisher Mardiyev, le chef de l'administration régionale de
Samarcande.
Quelque trois cents gouverneurs, maires, et hauts fonctionnaires ont
été privés de leur poste.
Cette purge a été d'autant plus impressionnante
qu'elle a touché des hommes proches du président et venant de Samarcande.
Elle a
été présentée comme une lutte contre la corruption et les mafias, d'autant que
les liens entre I.
Djourabekov et le chef d'une des trois principales mafias du
pays (dirigée par "Ghaffour") étaient notoires.
Mais elle a aussi affaibli le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tadjikistan (1998-1999): Sérieuses tensions avec l'Ouzbékistan
- Turquie (1998-1999): Une année de forts remous
- Tunisie (1998-1999) Climat économique favorable sur fond d'autoritarisme politique
- Turquie (1998-1999) Une année de forts remous
- République tchèque (1998-1999) Un gouvernement fragile