Databac

Ouzbékistan (1995-1996)

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ouzbékistan (1995-1996). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tachkent a continué sa politique de désengagement par rapport à la Russie, tandis que se poursuivait son ouverture au monde occidental, malgré le renforcement d'un régime présidentiel autoritaire.

Entre février et mars 1996, le pays a reçu en visite les ministre des Affaires étrangères de l'Iran, du Pakistan et de l'Inde.

Un bureau permanent de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a été ouvert à Tachkent à l'automne.

Le sous-secrétaire d'État américain, Robin Rafel, est venu à Tachkent en février 1996, ainsi que William Perry, le secrétaire d'État à la Défense; d'importants accords, dont un de coopération militaire, ont été signés avec les États-Unis. La visite de l'ambassadeur américain auprès de l'OTAN à Tachkent en avril 1996 a d'ailleurs inquiété des autorités iraniennes craignant que l'Ouzbékistan ne devienne une tête de pont américaine dans la zone. Parallèlement, Tachkent s'est opposé à Moscou lors de la révolte au Tadjikistan de deux chefs de guerre ouzbeks, Ibod Boimatov et Mahmud Khodaberdaiev, contre le gouvernement pro-russe d'Imamali Rahmanov (janvier 1996).

Si l'Ouzbékistan s'est montré favorable à une union douanière avec la Russie, il a refusé les clauses militaires que Moscou voudrait inclure dans l'accord.

Les moyens de pression de la Russie sont apparus d'autant plus faibles qu'il n'y a pas de frontières communes entre les deux pays et que les russophones ne représentent plus, depuis l'indépendance, que 6 % de la population ouzbèke, au lieu de 10 % précédemment.

En Afghanistan, l'Ouzbékistan a continué de soutenir discrètement le général Rashid Dustom, chef de la faction ouzbèke, mais ne souhaitait pas la chute du gouvernement de Kaboul au profit des taliban (mouvement fondamentaliste d'étudiants en religion, d'ethnie pachtou). Cette volonté d'indépendance a été d'autant plus affichée que la situation économique s'améliorait.

Le pays est devenu exportateur de gaz (une dizaine de milliards de m³ en 1995) et s'est approché de l'autosuffisance alimentaire.

Il est aussi le deuxième exportateur mondial de coton (80 % des exportations en 1995).

Enfin, les échanges avec les pays n'appartenant pas à la Communauté d'États indépendants (CEI) sont devenus majoritaires en 1995: 60 %, contre 40 % en 1994, Tachkent représentant la porte d'entrée de l'Asie centrale pour beaucoup de compagnies étrangères, au détriment du Kazakhstan et du Turkménistan.

La firme coréenne Daewo a achevé, début 1996, une usine de voitures dans la vallée de Ferghana en direction du marché centre-asiatique.

La firme française Technip a commencé de rénover une raffinerie près de Boukhara, qui donnera à l'Ouzbékistan sa totale indépendance énergé-tique par rapport à la Russie.

Le dernier problème est celui de l'exportation du pétrole ouzbek, passant encore par la Russie.

Aligné sur Washington, Tachkent n'est pas entré en négociation avec l'Iran, à la différence du Turkménistan. Sur le plan intérieur, la mainmise de l'appareil présidentiel sur l'ensemble de l'administration et du système politique s'est affirmée après le référendum d'avil 1995 qui a prolongé le mandat du président jusqu'à l'an 2000. L'opposition démocratique a été contrainte à l'exil, tandis que l'opposition islamique, dépourvue de représentation politique et concentrée dans la vallée de Ferghana, était vigoureusement réprimée.

Le cheikh Abdoul Vali, imam de la mosquée Jami d'Andijan, et son adjoint Ramazanbegi ont "disparu" en août 1995. Un nouveau Premier ministre, Ouktour Soultanov, a été nommé en décembre 1995, à. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles