ouvrier.
Publié le 08/12/2021
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ouvrier. n.m., travailleur manuel salarié du secteur industriel ou du secteur artisanal, tenu
d'exécuter des consignes transmises et contrôlées par des agents d'encadrement. Les
ouvriers forment une classe sociale - la classe ouvrière -, au sein de laquelle de profondes
mutations peuvent être observées.
La classe ouvrière française.
La première des mutations tient au nombre des ouvriers. Jusqu'aux années soixante-dix
(les « Trente Glorieuses »), leurs effectifs ont augmenté, moins vite toutefois que ceux des
autres catégories de salariés (employés du tertiaire, personnel d'encadrement). Ils ont
ensuite baissé, passant ainsi de 40 % des emplois dans les années cinquante à 27 %
seulement au milieu des années quatre-vingt-dix, soit un total de 5,8 millions de
personnes. Parmi elles, la proportion de femmes est de 19,5 % (22,5 % en 1962) et celle
des étrangers, de 11 %. Au sein d'un ensemble très différencié (notamment en fonction
des branches industrielles et de la taille des entreprises), un net écart sépare les ouvriers
selon leur niveau de qualification. Cet écart concerne surtout les salaires, plus élevés chez
les ouvriers qualifiés : ceux-ci sont à la fois plus âgés, plus souvent dotés d'un CAP et sont,
en grande majorité, des hommes (les femmes sont les plus nombreuses à être payées au
SMIC). Au contraire, les ouvriers non qualifiés sont en voie de précarisation : un quart
d'entre eux ont un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou à durée limitée par les
formes qu'il revêt (intérim, apprentissage, stage). Au total, le chômage parmi les ouvriers
reste sensiblement supérieur à celui qui affecte les autres catégories socioprofessionnelles,
et la fraction grandit de ceux qui ne croient plus en leurs chances.
Le monde privé des ouvriers.
Ces évolutions s'accompagnent de la transformation du niveau de vie des ouvriers, qui ont
de plus en plus largement accès à la consommation de masse (automobile,
électroménager), ainsi que de leur mode de vie, au point d'affaiblir ce qui était le grand trait
distinctif de la classe ouvrière : la croyance en une communauté d'intérêts, que traduisait la
puissance des syndicats. Un processus d'individuation va désormais de pair avec le
sentiment de pouvoir faire face isolément aux difficultés de la vie et la volonté de donner à
ses descendants des possibilités de mobilité sociale, même si la proportion d'enfants
d'ouvriers obtenant le baccalauréat n'est encore que de 19 %. Ce changement de
mentalité se traduit aussi par une perte de sociabilité ouvrière, par une diminution du
nombre d'enfants et par une épargne plus importante. De ce point de vue, les
comportements sociaux des « cols blancs » (employés) et des « cols bleus » (ouvriers),
tels que les a définis Wright Mills en 1951, ont tendance à s'homogénéiser.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
canuts
classe - 4.SCIENCES SOCIALES
col blanc
col bleu
compagnonnage
fordisme
machinisme
ouvrier (mouvement)
syndicalisme
taylorisme
travail - 2.ÉCONOMIE
Les livres
costumes - un ouvrier, page 1291, volume 3
ouvrier. n.m., travailleur manuel salarié du secteur industriel ou du secteur artisanal, tenu
d'exécuter des consignes transmises et contrôlées par des agents d'encadrement. Les
ouvriers forment une classe sociale - la classe ouvrière -, au sein de laquelle de profondes
mutations peuvent être observées.
La classe ouvrière française.
La première des mutations tient au nombre des ouvriers. Jusqu'aux années soixante-dix
(les « Trente Glorieuses »), leurs effectifs ont augmenté, moins vite toutefois que ceux des
autres catégories de salariés (employés du tertiaire, personnel d'encadrement). Ils ont
ensuite baissé, passant ainsi de 40 % des emplois dans les années cinquante à 27 %
seulement au milieu des années quatre-vingt-dix, soit un total de 5,8 millions de
personnes. Parmi elles, la proportion de femmes est de 19,5 % (22,5 % en 1962) et celle
des étrangers, de 11 %. Au sein d'un ensemble très différencié (notamment en fonction
des branches industrielles et de la taille des entreprises), un net écart sépare les ouvriers
selon leur niveau de qualification. Cet écart concerne surtout les salaires, plus élevés chez
les ouvriers qualifiés : ceux-ci sont à la fois plus âgés, plus souvent dotés d'un CAP et sont,
en grande majorité, des hommes (les femmes sont les plus nombreuses à être payées au
SMIC). Au contraire, les ouvriers non qualifiés sont en voie de précarisation : un quart
d'entre eux ont un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou à durée limitée par les
formes qu'il revêt (intérim, apprentissage, stage). Au total, le chômage parmi les ouvriers
reste sensiblement supérieur à celui qui affecte les autres catégories socioprofessionnelles,
et la fraction grandit de ceux qui ne croient plus en leurs chances.
Le monde privé des ouvriers.
Ces évolutions s'accompagnent de la transformation du niveau de vie des ouvriers, qui ont
de plus en plus largement accès à la consommation de masse (automobile,
électroménager), ainsi que de leur mode de vie, au point d'affaiblir ce qui était le grand trait
distinctif de la classe ouvrière : la croyance en une communauté d'intérêts, que traduisait la
puissance des syndicats. Un processus d'individuation va désormais de pair avec le
sentiment de pouvoir faire face isolément aux difficultés de la vie et la volonté de donner à
ses descendants des possibilités de mobilité sociale, même si la proportion d'enfants
d'ouvriers obtenant le baccalauréat n'est encore que de 19 %. Ce changement de
mentalité se traduit aussi par une perte de sociabilité ouvrière, par une diminution du
nombre d'enfants et par une épargne plus importante. De ce point de vue, les
comportements sociaux des « cols blancs » (employés) et des « cols bleus » (ouvriers),
tels que les a définis Wright Mills en 1951, ont tendance à s'homogénéiser.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
canuts
classe - 4.SCIENCES SOCIALES
col blanc
col bleu
compagnonnage
fordisme
machinisme
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travail - 2.ÉCONOMIE
Les livres
costumes - un ouvrier, page 1291, volume 3
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