Outils d’analyse : la versification
Publié le 08/12/2021
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Outils d'analyse : la versification
I.La métrique
Le « mètre » est la mesure du vers. Il dépend du nombre de syllabes.
Attention : en poésie, on prononce les « e » caducs quand ils sont placés devant une consonne, et on les élide quand ils sont placés devant une voyelle ou à la fin du vers.
Ex : OEnone prend pitié de ma jalouse rag(e)
De plus, il est toujours possible de prononcer en une ou deux syllabes deux voyelles qui se suivent (on parle de diérèse et de synérèse).
Ex : Ouvrier : ou/vri/er (3 syllabes), mais permet la synérèse ou/vrier (2 syllabes)
Violon : soit vio/lon (2 syllabes) mais permet la diérèse vi/o/lon (3 syllabes)
A partir de ce décompte, on définit différents « mètres » ou types de vers :
l'alexandrin (2 hémistiches de 6 syllabes, séparés par une césure)
le décasyllabe (10 syllabes, le plus souvent 4/6 ou 6/4)
l'octosyllabe (8 syllabes, le plus souvent 3/5 ou 5/3)
l'heptasyllabe (7 syllabes)
l'hexasyllabe (6 syllabes)
le pentasyllabe (5 syllabes)
II.De la rime à la strophe et au poème à forme fixe
La rime est la répétition du même son vocalique et de tout ce qui le suit (éventuellement ce qui le précède) à la fin de deux ou plusieurs vers.
On parle de rime féminine quand elle se termine par un « e » caduc, qui était prononcé jusqu'au XIXe siècle, et de rime masculine dans le cas contraire.
La qualité de la rime est déterminée par le nombre de sons communs. On parle de rime pauvre (un son commun), de rime suffisante (deux sons communs) et de rime riche (trois sons communs et plus).
La disposition des rimes est importante :
rime plate ou suivie : AA
rimes croisées ABAB
rimes embrassées ABBA
Un schéma complet de rimes dessine une strophe.
Les strophes les plus courantes sont le distique (2 vers), le tercet (3 vers), le quatrain (4 vers), le quintil (5 vers), le sizain (6 vers), le huitain (8 vers) et le dizain (10 vers).
Une strophe représente une unité musicale, syntaxique et thématique. Elle n'est pas déterminée par les blancs laissés sur le papier.
Le schéma des rimes peut aussi, au-delà de la strophe, dessiner un patron pour le poème entier. Le poème à forme fixe le plus connu est le sonnet. Il se définit par les deux schémas suivants :
ABBA // ABBA // CCD//EED
ABBA // ABBA// CCD//EDE
Il est donc constitué de deux quatrains puis deux tercets. Il y a souvent une articulation de sens forte entre ces deux grands ensembles et un effet de chute au dernier vers.
III.Enjambement et rejet
Dans la poésie classique, le rythme du vers respecte le plus souvent le rythme de la syntaxe. Mais à partir de la poésie romantique, ce n'est plus le cas. Un mot peut-être rejeté dans le vers suivant, ou suspendu au début du vers précédent. On parle de rejet et de contre-rejet.
Lorsqu'un vers se poursuit sur le vers (ou le demi-vers) suivant, on parle d'enjambement.
Ex : C'est un trou de verdure, où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; (Rimbaud)
Outils d'analyse : la versification
I.La métrique
Le « mètre » est la mesure du vers. Il dépend du nombre de syllabes.
Attention : en poésie, on prononce les « e » caducs quand ils sont placés devant une consonne, et on les élide quand ils sont placés devant une voyelle ou à la fin du vers.
Ex : OEnone prend pitié de ma jalouse rag(e)
De plus, il est toujours possible de prononcer en une ou deux syllabes deux voyelles qui se suivent (on parle de diérèse et de synérèse).
Ex : Ouvrier : ou/vri/er (3 syllabes), mais permet la synérèse ou/vrier (2 syllabes)
Violon : soit vio/lon (2 syllabes) mais permet la diérèse vi/o/lon (3 syllabes)
A partir de ce décompte, on définit différents « mètres » ou types de vers :
l'alexandrin (2 hémistiches de 6 syllabes, séparés par une césure)
le décasyllabe (10 syllabes, le plus souvent 4/6 ou 6/4)
l'octosyllabe (8 syllabes, le plus souvent 3/5 ou 5/3)
l'heptasyllabe (7 syllabes)
l'hexasyllabe (6 syllabes)
le pentasyllabe (5 syllabes)
II.De la rime à la strophe et au poème à forme fixe
La rime est la répétition du même son vocalique et de tout ce qui le suit (éventuellement ce qui le précède) à la fin de deux ou plusieurs vers.
On parle de rime féminine quand elle se termine par un « e » caduc, qui était prononcé jusqu'au XIXe siècle, et de rime masculine dans le cas contraire.
La qualité de la rime est déterminée par le nombre de sons communs. On parle de rime pauvre (un son commun), de rime suffisante (deux sons communs) et de rime riche (trois sons communs et plus).
La disposition des rimes est importante :
rime plate ou suivie : AA
rimes croisées ABAB
rimes embrassées ABBA
Un schéma complet de rimes dessine une strophe.
Les strophes les plus courantes sont le distique (2 vers), le tercet (3 vers), le quatrain (4 vers), le quintil (5 vers), le sizain (6 vers), le huitain (8 vers) et le dizain (10 vers).
Une strophe représente une unité musicale, syntaxique et thématique. Elle n'est pas déterminée par les blancs laissés sur le papier.
Le schéma des rimes peut aussi, au-delà de la strophe, dessiner un patron pour le poème entier. Le poème à forme fixe le plus connu est le sonnet. Il se définit par les deux schémas suivants :
ABBA // ABBA // CCD//EED
ABBA // ABBA// CCD//EDE
Il est donc constitué de deux quatrains puis deux tercets. Il y a souvent une articulation de sens forte entre ces deux grands ensembles et un effet de chute au dernier vers.
III.Enjambement et rejet
Dans la poésie classique, le rythme du vers respecte le plus souvent le rythme de la syntaxe. Mais à partir de la poésie romantique, ce n'est plus le cas. Un mot peut-être rejeté dans le vers suivant, ou suspendu au début du vers précédent. On parle de rejet et de contre-rejet.
Lorsqu'un vers se poursuit sur le vers (ou le demi-vers) suivant, on parle d'enjambement.
Ex : C'est un trou de verdure, où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; (Rimbaud)
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