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Oulémas

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 21 juillet 1965 Série No 53 Fiche No 628 Oulémas 1.

C'est en 1931 que le cheik Abdelhamid Ben Badis crée l'Association des Oulémas, en proclamant: « L'islam est ma religion, l'arabe est ma langue, l'Algérie est ma patrie.

L'indépendance est un droit naturel pour chaque peuple de la terre.

•• Cette formule est à la fois culturelle, religieuse et politique, et l'administration française s'émeut d'autant plus qu'elle vient de fêter solennellement le premier centenaire du débarque­ ment de Sidi-Ferruch.

2.

Les Oulémas sont des exégètes et des garants de la tradition coranique.

Le jeune Ben Badis, 32 ans, se pose en réformateur et défend le point de vue que la nation algérienne ne peut survivre que si elle conserve sa foi et la connaissance du passé.

Aussi lutte-t-il contre les superstitions pour retrouver la pureté musulmane primitive.

11 ne refuse pourtant pas la civilisation occidentale.

« Il faut, dit-il, assimiler tout le modernisme et toute la culture de notre époque au moyen de la langue arabe.

" 3.

Ben Badis s'inscrit dans la lignée des précurseurs du nationalisme arabe: le cheik Gamal el Dine et le cheik Mohammed Abdou, réformateur de l'Université El Azhar avant l'insurrection d'Arabi Pacha dont Abdel Nasser a dit qu'elle fut l'ébauche de la révolution des Officiers libres.

Ben Badis devint l'ami de Cheklb Arslane, député libanais au Parlement turc, établi à Genève après la première guerre mondiale où il éditait une revue, « La Nation arabe "• que lurent passionnément tous les futurs leaders nord-africains.

4.

Sitôt constituée, l'Association des Oulémas expose son programme dans son journal, « Achihab ..

(Aurore): libération de la religion musulmane de l'emprise du Gouvernement général (M.

Michel, secrétaire général de la Préfecture d'Alger, préside alors le Conseil consultatif islamique, administre les biens religieux habous, nomme le clergé, fixe la date des grandes fêtes).

afin qu'elle soit l'égale de la religion chré­ tienne et de la religion juive; liberté pour l'enseignement de la langue arabe et la diffusion de la presse arabe; transformation du « cada "• justice coranique prisonnière du cadre de la loi française.

5.

Les Oulémas fondent des écoles libres, quêtent partout à cet effet, et réclament la séparation de l'Eglise et de l'Etat conformément à la loi du 9 décembre 1905.

Ben Badis est arrêté en 1938, mais les établissements d'enseignement privés se multiplient et, à Constantine, prend forme ce qui deviendra l'Institut Ben Badls, sorte d'école normale formant des maîtres, dont les meilleurs vont achever leurs études dans les grandes universités musulmanes, la Zitouna de Tunis et El Azhar du Caire.

Ce sera l'Itinéraire de Houarl Boumedlenne.

6.

A la fin de la seconde guerre mondiale, l'Institut Ben Badis doit refuser 700 élèves faute de place, l'administration s'opposant à ce que les mosquées soient utilisées pour l'enseignement.

Les Oulémas approuvent donc la revendication nationaliste.

Sous la direction du cheik Brahimi, qui vient de mourir, ils veillent à ce que le FLN fasse toujours référence à l'Islam et à la fraternité musulmane.

En juin 1964, lors de la publi­ cation de la Charte d'Alger, les Oulémas protestent contre son socialisme militant et obtiennent qu'elle soit modifiée dans le sens de la tradition et de la culture arabes.

Au lendemain de la chute du président Ben Bella, ils sont les premiers à se rallier au colonel Boumedienne. 2 / 2. »

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