ORRY, Philibert

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Maître des requêtes en 1715, il est pourvu en 1725 de l’intendance de Soissons et en 1727 de celle de Perpignan. Il est appelé en 1730, par le cardinal Fleury, au contrôle général des Finances où il remplace Le Peletier des Forts, et conserve ces fonctions jusqu’en 1745. Habile, soucieux des intérêts de l’Etat, il s’efforce de diminuer la dette et de rétablir l’équilibre entre les dépenses et les recettes par des économies. Il a recours à la perception du dixième, à des emprunts, à des créations d’offices, à des retranchements sur les rentes. Son administration financière s’avère dure pour le peuple, mais accommodante pour les classes privilégiées. Partisan du “ colbertisme ”, sur les plans commercial et industriel, il contribue à accroître la richesse du royaume. Il favorise les échanges des produits par le développement des routes et la suppression de quelques-unes des innombrables entraves sur la circulation des marchandises. Dans une célèbre instruction parue en 1738, il régularise la corvée royale pour la construction et l’entretien des routes. Sous la pression du groupe des fermiers généraux et de Mme de Pompadour, il est renvoyé du gouvernement, en 1745, et se retire en Champagne.