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Orestie, l' [Eschyle] - fiche de lecture.

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 Orestie, l' [Eschyle] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Orestie, l' [Eschyle] , trilogie d'Eschyle, représentée en 458 av.

J.-C. L’Orestie, datée de 458 av.

J.-C., est composée d’ Agamemnon, des Choéphores et des Euménides. Accompagnée à l’origine du drame satyrique Protée (perdu depuis), elle constitue la seule trilogie liée entièrement conservée du théâtre grec antique. L’Orestie raconte le destin de la famille des Atrides saisi à travers plusieurs générations et est structurée en trois étapes logiquement enchaînées. 2 AGAMEMNON Agamemnon met en scène l'assassinat du vainqueur de Troie par sa femme Clytemnestre, aidée d'Égisthe son amant.

Après la guerre de Troie, Agamemnon retourne avec Cassandre, sa captive vers son palais où Clytemnestre, décidée à le tuer, déploie pour lui un tapis de pourpre.

Après hésitation, Agamemnon accepte cet honneur divin et entre dans le palais où il est peu après assassiné avec Cassandre par Clytemnestre.

Cassandre avait, au seuil du palais, prophétisé la mort qui les attendait et la vengeance qui devait punir ce meurtre.

Clytemnestre après son forfait s'avance devant le chœur pour justifier son acte, assurée du soutien d'Égisthe qu'elle proclame effrontément.

Celui-ci, complice, menace de châtier en maître du palais le chœur qui condamne les meurtriers. 3 LES CHOÉPHORES Les Choéphores met en scène la vengeance d'Oreste prophétisée dans Agamemnon. Longtemps après le meurtre du roi par les amants du palais, Oreste revient d'exil pour venger son père sur ordre d'Apollon.

À la faveur d'une offrande funèbre d'Oreste, le jeune homme et sa sœur, Électre, se reconnaissent près du tombeau paternel où Clytemnestre a envoyé sa fille en compagnie des captives porteuses de libations.

La reine, effrayée par un songe funeste, voulait par ces offrandes apaiser le mort et conjurer la vengeance.

Après qu'Électre et Oreste, avec le soutien du chœur, ont demandé à leur défunt père de les aider à venger sa mort ignominieuse, Oreste réussit à entrer avec Pylade dans le palais à titre d'étranger envoyé annoncer la mort d'Oreste.

Il tue Égisthe et Clytemnestre et justifie son acte par l'ordre d'Apollon.

Les Érinyes le poursuivent cependant pour venger le sang maternel versé. 4 LES EUMÉNIDES Dans les Euménides, Oreste, tourmenté pour parricide par les Érinyes, a trouvé refuge sur l'autel d'Apollon à Delphes.

Pendant que dorment les Érinyes, Apollon le rassure, le purifie et l'invite à aller chercher son absolution à Athènes quand il aura usé sa souillure en parcourant le monde.

Les Érinyes, que l'ombre de Clytemnestre est venue exciter contre Oreste, se remettent à sa poursuite.

Arrivé à Athènes, Oreste se jette en suppliant sur la statue d'Athéna et lui demande assistance.

La déesse institue alors sur l'Aréopage un tribunal humain qui, après les plaidoyers contradictoires des Érinyes et d'Apollon, acquitte Oreste.

Et pour apaiser les Érinyes qui se disent lésées par ce verdict, Athéna leur offre de se fixer à Athènes où les honneurs leur seront rendus sous le nom d'Euménides (« les Bienveillantes »). 5 LA THÉMATIQUE DANS L’ORESTIE L’Orestie traite d'une crise familiale et de sa résolution progressive, depuis l'assassinat jusqu'au rétablissement de la justice.

Cette trame, sur laquelle est construite l'intrigue de la trilogie, développe des thèmes divers tels que la vengeance, le crime « lemnien », la malédiction familiale atavique, la responsabilité individuelle, la justice privée et la justice d'État, etc.

La vengeance est un devoir sacré qu'Apollon impose à Oreste, mais aussi un moyen pour les enfants d'Agamemnon de retrouver leur rang social et leur dignité.

Clytemnestre présente l'assassinat de son mari comme une vengeance contre cet homme qui a osé sacrifier leur fille Iphigénie pour venger le rapt d'une femme indécente, Hélène.

Elle serait tout à fait crédible si son adultère ne venait réduire sa justification en prétexte.

Le meurtre de l'époux (crime lemnien) se complique ainsi de mauvaise foi, de jalousie (la présence de Cassandre) et de tentatives adultères.

L'appartenance de l'amant et complice Égisthe à la famille d'Agamemnon, celle des Pélopides, inscrit l'assassinat dans la longue liste des meurtres atroces de la famille.

Agamemnon paie les fautes des pères et Oreste n'est pas épargné par ce mal en devenant meurtrier de sa mère et d'Égisthe.

Ce thème, récurrent dans l’Orestie, de la malédiction atavique dont les dieux ont frappé la famille inscrit au cœur de la trilogie la fatalité que l'auteur rend crédible par le poids donné aux motifs religieux (présages, prières, rites… ).

Pourtant les personnages ont une responsabilité individuelle dans les malheurs qui les frappent.

Ainsi Agamemnon paie ses propres erreurs : le sacrifice d'Iphigénie, le sac des sanctuaires troyens, la marche sur la pourpre réservée aux dieux… La vengeance de Clytemnestre, d'Égisthe ou d'Oreste pose le thème de la justice privée.

Ainsi Oreste s'appuie sur un droit (cautionné par Apollon) qui légitime que le plus proche parent d'une victime puisse punir l'auteur du crime.

Un autre droit, défendu par les Érinyes, interdit de tuer un parent (Clytemnestre-Oreste).

D'où un conflit de droits, représenté dans les Euménides selon le modèle d'une théomachie, qui menace la stabilité sociale. 6 L'UNITÉ DE LA TRILOGIE. L’Orestie est une trilogie liée, c'est-à-dire dont les trois étapes de l'histoire sont enchaînées par des liens clairement soulignés de cause à effet.

Mais l'unité de l’Orestie ne tient pas seulement au lien consécutif marqué dans la trame de l'histoire.

Elle vient aussi d'un réseau d'échos entre les trois pièces : annonces, épisodes ou microstructures similaires, images récurrentes… Ainsi le retour d'un vengeur (les Choéphores) est plusieurs fois annoncé dans Agamemnon (prophétie de Cassandre, exodos), tandis que la poursuite d'Oreste par les Érinyes justicières (les Euménides) commence déjà à la fin des Choéphores. Dans les Choéphores, le voile que déploie Oreste pour se justifier après le meurtre de sa mère et d'Égisthe sert non seulement à suggérer que les nouveaux meurtres sont la conséquence des anciens (ceux d’ Agamemnon ), mais anticipe le procès des Euménides : le voile lui sert ici de témoin.

Les prologues des trois pièces ont des caractères similaires.

Ce sont des monologues, interrompus chacun par un spectacle inattendu : signal de feu, procession de femmes en deuil, vision des Érinyes ensommeillées.

Dans Agamemnon et les Choéphores, il est question de deux retours, celui du père et celui du fils, de séquences similaires dans le meurtre : dans le meurtre d'Agamemnon et de Cassandre, puis d'Égisthe et de Clytemnestre, la mort du mâle précède celui de la femme ; elle est entendue et commentée de l'extérieur, et chaque fois l'homme entre dans le palais, trompé par une ruse de femme, sans savoir ce qui l'attend, alors que la femme y entre tout en sachant qu'elle va à la mort… Certaines images sont récurrentes, se modifiant parfois au fur et à mesure de l'action.

Ainsi l'image du filet ou réseau de lin ou voile ; l'image du serpent ou vipère ; l'image des vautours qui ont perdu leurs petits ou des aiglons qui ont perdu leur père ; la couleur rouge pourpre, d'abord sinistre, du tapis, du voile, puis positivement connotée du costume final 2 / 2. »

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