oral sur le Malaise dans la culture de Freud
Publié le 05/06/2024
Extrait du document
«
Dans son livre « Malaise dans la civilisation », Freud grandes figures
scientifiques grâce à ce qu’il revendique comme son invention : la
psychanalyse, invention qu’il fonde sur la découverte de l’inconscient.
Selon
la psychanalyse, l’esprit humain est composé d’un inconscient, le « Ça »,
siège des pulsions (instincts), le Surmoi, acquis par la culture, dont la fonction
est de contrôler ces pulsions, et le Moi, partie de la personnalité assurant les
fonctions conscientes.
Il propose une analyse de la violence omniprésente
dans la société contemporaine, notamment à travers la guerre.
Il attribue ces
comportements violents à une tendance naturelle à l’agressivité et il ramène
l’ensemble des règles et normes de la civilisation à une tentative sans cesse
renouvelée de juguler ces pulsions agressives.
Ecrit à la toute fin des années
1920, après la boucherie de la Première guerre mondiale et dans une Europe
en proie à la violence politique, notamment fasciste, son analyse est
empreinte de pessimisme.
dans ce texte, Freud aborde la question des rapports entre nature (ici, la «
nature humaine », les aspects innés de la psychologie humaines) et culture
(ici la mise en place de contrôle des comportements interhumains à l’intérieur
d’une culture).
Nous tenterons de comprendre quel rôle joue la culture dans la conservation
d’une société ?
Répondre à cette question permet de mieux comprendre le rôle de certaines
formes de contraintes que l’on retrouve dans de nombreuses cultures sous
forme d’institutions (comme la religion).
L’idée principale de cet extrait est de montrer que l’homme porte en lui de
manière innée des pulsions agressives et donc anti-sociales, de sorte que
l’un des rôles de la culture consite à limiter l’expression de ces pulsions dont
l’expression rendrait impossible l’existence durable d’une société.
le texte est structuré en deux parties.
Dans la première, Freud affirme que
par nature l’homme n’est pas un être pacifique mais qu’au contraire il est mû
par des pulsions agressives.
Pour appuyer cette thèse, il donne divers
exemples de ces comportements agressifs dans le domaine de la sexualité,
de l’économie et des rapports humains en général.
Dans le second paragraphe, Freud montre comment la libre expression de
ces pulsions agressives menacerait la stabilité de la société.
Il en conclut
qu’un des rôles de la culture est de limiter cette expression de l’agressivité et
cite l’exemple, dans la culture judéo-chrétienne, de ce qu’il nomme un
« commandement de l’idéal ».
Freud commence par formuler sa conception de l’homme.
Tout d’abord, il nie que l’homme soit un être naturellement bon et raisonnable
contrairement à la conception optimiste des philosophes des Lumières
comme Rousseau (XVIIIe siècle) : « L’homme naît bon, c’est la société qui le
pervertit ».
C’est un point de vue que Freud rejette.
Ensuite il affirme qu’« au contraire » l’homme est naturellement agressif.
Cette conception pessimiste de l’humanité paraît réaliste quand on considère
la période historique à laquelle Freud a écrit son livre – à savoir après une
pramière guerre mondiale qui constitue alors le plus grand carnage connu
dans l’histoire de l’humainité, avant une seconde qui semble inévitable du fait
de la montée en puissance des dictatures, à une époque où le colonialisme
est à son apogée, où la ségrégation raciale se perpétue aux USA et
l’antisémitisme dans de nombreux États européens.
Les insitutions que sont
la religion et la justice montrent comment la culture s’efforce en effet de
limiter l’expression des pulsions agressives des êtres humains à l’intérieur
d’une société :
•La religion : Freud donne lui-même l’exemple de la religion à
travers le cas d’un des commandements de l’Évangile.
La religion
est un élément qu’on trouve dans toutes les cultures.
Un de ses
rôles est de poser des interdits dans les comportements humains.
•La justice : Le rôle de la justice et de ses lois est lui aussi de
contraindre les êtres humains à limiter l’expression de leurs
pulsions, en les menaçant de punition.
Si chaque culture possède
ses propres critères définissant la gravité des crimes et les peines
correspondantes ainsi que des formes institutionnelles variables,
aucune ne se dispense de lois contraignantes et de moyens pour
les faire appliquer.
.
Les deux rôles qu’autrui joue pour nous ( l’aide et l’objet sexuel) sont pour
Freud ce qui justifie le regroupement des êtres humains en sociétés :L’aide
sert à assurer la sécurité de chacun que ce soient les parents, les amis…) et
l’objet sexuel vis à la perpétuation du groupe et au-delà de l’espèce humaine.
Ces deux fonctions déterminent la plupart des rapports humains dans leurs
aspects les plus primaires, les plus « naturels », puisqu’elles permettent de
satisfaire des besoins naturels fondamentaux (survie et reproduction).
De ce
point de vue, les relations interhumaines répondent à un intérêt à la fois
individuel et général et donc favorables à la vie sociale.
Mais l’agressivité
induit des comportements d’un tout autre ordre puisqu’ils nuisent au contraire
à la paix sociale.
« mais aussi une tentation, celle de satisfaire sur lui son agression, d’exploiter sans
dédommagement sa force de travail, de l’utiliser sexuellement sans son
consentement, de s’approprier ce qu’il possède, de l’humilier, de le faire souffrir, de
le martyriser et de....
»
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