Oral Les fausses confidences scène 13 acte II
Publié le 06/11/2021
Extrait du document
«
Introduction
Dès le 18 e
siècle, les contemporains de Marivaux se sont moqués de son style.
Effectivement, Marivaux multiplie les non-dits, les sous-entendus et particulièrement
les antiphrases ; il imagine ainsi des échanges de propos galants d’une extrême
finesse entre des personnages et cela crée une séduction amoureuse.
Cette forme
d’écriture subtile a été baptisée « marivaudage » en hommage à l’auteur.
Dans Les fausses confidences , Dorante et Araminte sont amoureux mais orgueilleux et
fiers.
Aucun des deux ne veut avouer son amour à l’autre tant qu’il n’a pas la certitude
que l’attirance est réciproque.
Dubois, l’ancien valet de Dorante joue l’entremetteur et
fait engager Dorante en tant qu’intendant et secrétaire de la belle et riche veuve,
Araminte.
Celle-ci, manipulée par les stratagèmes de Dubois, finit par avoir des
sentiments pour Dorante.
Ce dernier reste impassible, elle décide alors de le piéger
pour le pousser à se déclarer, en lui annonçant qu’elle va épouser quelqu’un d’autre
(le Comte).
Ici, dans la scène 13 de l’acte II elle dicte une lettre à Dorante destinée au Comte pour
lui confirmer son engagement.
Araminte veut voir si cette annonce l’affecte et espère
qu’il va déclarer ses sentiments.
En résumé, elle prêche le faux pour savoir le vrai.
Cette scène est typique du marivaudage.
C’est l’extrait de cette scène 13 de l’acte II
que je vais vous lire.
LECTURE
Tout au long de mon commentaire linéaire je vais insister sur la façon dont Araminte
laisse percevoir son stratagème.
Nous pouvons observer 4 mouvements successifs dans cet extrait, tout d’abord Araminte met en place son stratagème (de la ligne 1 à la ligne 7), puis l’inquiétude de Dorante est croissante (de la ligne 8 à la ligne 18), ensuite Araminte insiste sur la réalité et la sincérité de son mariage avec le Comte (de la ligne 19 à la ligne 26), enfin Dorante se montre de plus en plus éprouvé mais finalement comprend le stratagème d’Araminte (de la ligne 27 à la ligne 35). Explication linéaire L1- A insiste sur sa décision avec l’adjectif « déterminée » L2- D est déstabilisé et déçu avec la didascalie « d’un ton ému » Il reprend l’adjectif « déterminée » employé par A et emploie une phrase x exclamative pour accentuer sa déception et marquer son étonnement L3- A utilise le champ lexical de la certitude « tout à fait », « résolue » A insère D dans un triangle amoureux avec le C « je », « lui », « vous » A s’engage à garder D auprès d’elle même si elle se marie mais il ne souhaite pas ça d’où l’aparté « il change de couleur » L5- D avoue son amour de façon implicite, la différence ici pour lui est que si A épouse le Comte, elle ne sera plus libre et il ne pourra plus la séduire et espérer la conquérir L6- A se montre encore pleine d’assurance avec la didascalie « d’un air délibéré » Impératif « écrivez » qui montre supériorité d’A sur D Rappel que D est seulement secrétaire « dicter » : instauration hiérarchique. »
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