Oral lanceurs d'alerte (Wikileaks)
Publié le 25/06/2024
Extrait du document
«
Oral EMC les lanceurs d’alerte
Introduction
Bonjour, aujourd’hui nous allons vous parler des lanceurs d’alerte et des
différentes opinions vis-à-vis d’eux.
Pour commencer qu’est-ce qu’un
lanceur d’alerte ? Un lanceur d'alerte est une personne, un groupe ou une
institution qui adresse un signal d'alarme en espérant enclencher un
processus de régulation ou de mobilisation collective, après avoir eu
connaissance d'un danger, d'un risque ou d'un scandale avéré.
Durant cet
exposé, nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’affaire de
Julian Assange.
Les lanceurs d’alerte sont-ils des citoyens exemplaires ou des menaces
pour les institutions ?
Dans un premier temps nous expliquerons l’affaire de Wikileaks avec
Julian Assange, puis dans un deuxième temps, nous énoncerons les
conséquences de cette affaire, et enfin dans un troisième temps nous
verrons la complexité de la question sur les lanceurs d’alerte tout en
s’appuyant sur ce même exemple.
I-
L’affaire de Wikileaks
Pour commencer qu’est-ce que Wikileaks ? Wikileaks est une organisation
non gouvernementale sans but lucratif créée par un informaticien
australien, Julian Assange, en décembre 2006.
C’est une plateforme
lanceuse d’alerte, elle a pour but de rendre public des documents
confidentiels concernant des affaires de corruption ou autres abus dans les
milieux de pouvoir (politique, armée, finance, divertissement…).
L’affaire débute le 5 avril 2010 avec la publication d’une vidéo, « collateral
murder » filmée en 2007, qui montre un hélicoptère de l’armée
américaine tirer sur des civils à Bagdad, ne représentant pourtant pas de
menace.
Cet assaut fit 18 morts dont 2 journalistes de l’agence de presse
Reuters et 2 enfants de 4 et 10 ans.
Il fut expliqué plus tard que les tirs
avaient été déclenchés après que l’appareil photo d’un des journalistes eut
été pris pour une arme.
En tout, Wikileaks publiera donc près de 700 000
documents, dont 400 000 sur la guerre d’Irak, ce qui fut donc la plus
grosse fuite de documents militaires secrets de l’Histoire.
Ces documents
tenus secrets révèlent ainsi les bavures de l’armée américaine durant
cette guerre, qui fit 5 fois plus de morts que celle d’Afghanistan : des
personnes tuées alors qu’elles tentaient de se rendre, des immeubles
entiers détruits car un tireur se trouvait sur le toit, ainsi que de nombreux
cas de torture commis sur les prisonniers.
On apprend également que lors
des affrontements pour renverser Saddam Hussein en Irak donc, il y eut
109 032 morts, dont 60 % étaient des civils, des chiffres que l’armée
disait ne pas posséder.
Ses documents ont été fournis par l’ancienne
militaire Chelsea Manning, arrêtée en 2011 et libérée en 2013 après 5 ans
d’emprisonnement sur 35 car elle a été graciée par Barack Obama, puis
qui est retournée en prison en 2019 pendant seulement un an car elle
avait fait une tentative de suicide, pour avoir refusé de témoigner contre
Assange.
Le gouvernement américain ordonne alors la disparition totale
de ces documents, ainsi que celles de leurs copies, et que ces derniers
leur soient rendus.
Quelques mois plus tard, en juillet 2010, le site rend
cette fois-ci publics 92 000 dossiers sur l’Afghanistan, des bavures sur les
civils.
Wikileaks s’associe alors avec de grands journaux mondiaux comme
le NYTimes, Der Spiegel, et The Guardian, ainsi que plus tard, Le Monde
pour diffuser ses rapports.
II- Conséquences de l’affaire Wikileaks
1- Condamnations de Julian Assange
Après ces révélations, Julian Assange se réfugie à l’ambassade de
l’Équateur à Londres à partir de 2012, avant d’en être chassé en 2019,
après 7 ans dans cet espace clos sans aucune sortie, par le président
équatorien Lenin Moreno qui met fin à son droit d’asile.
Depuis cette date,
il est donc détenu provisoirement à la prison de haute sécurité de
Belmarsh, toujours à Londres.
Il est condamné par l’Angleterre à 50
semaines de prison pour « violation des conditions de sa liberté provisoire
», et à 175 ans de prison par les États-Unis pour espionnage.
Il est
également accusé du viol de 2 suédoises, ce qu’il dénonce comme un coup
monté des États-Unis pour l’extrader vers ce pays et le faire emprisonner.
Pourtant, malgré son enfermement, Julian Assange a continué à diffuser
d’autres documents sur Wikileaks, dont certains sur les présidents français
ou pendant l’élection américaine entre Donald Trump et Hillary Clinton en
2016, et a poursuivi ses actions de lanceur d’alerte.
2- Impacts sur la population
Grâce à ces révélations, la population américaine a pu prendre conscience
des crimes de guerre commis par son pays, et malgré certaines critiques
et opposants à Wikileaks, l’opinion publique est plutôt favorable à Julian
Assange et à ses actions, ce qui se traduit par de nombreuses
manifestations pour sa libération et contre son extradition aux États-Unis
depuis les débuts des procédures judiciaires à son encontre.
De plus, il est
également soutenu par Reporters sans Frontières, une ONG protégeant
d’habitude les journalistes du monde, leurs sources et la liberté de la
presse à l’internationale, qui ont jugé son affaire comme importante à la
liberté d’expression et qui prennent donc sa défense juridiquement.
Malheureusement, la diffusion de ces dossiers n’a pas engendré de
changements fondamentaux dans la société, bien....
»
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