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Oral BAC, Correspondances, Baudelaire

Publié le 17/06/2024

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« Baudelaire, « Correspondances » La deuxième moitié du 19ᵉ siècle est marquée par le mouvement symboliste.

Le précurseur de ce mouvement est Charles Baudelaire.

Poète au caractère provocateur appartenant à la génération des poètes "maudits", il publie son recueil Les Fleurs du Mal en 1857.

Après un procès pour outrage aux bonnes mœurs et à la religion, on l'oblige à retirer six de ses poèmes les plus choquants.

Le poème "Correspondances" issu de la section "Spleen et Idéal ; est un sonnet en alexandrins.

Poème des sens, il dévoile la vision symbolique du monde par Baudelaire et témoigne de son art poétique.

Capable de déchiffrer les symboles de la nature, par les synesthésies, il communique avec deux mondes : terrestre avec les correspondances horizontales, et spirituel avec les correspondances verticales.

Le poème se fait alors didactique : il expose la théorie des correspondances dans les quatrains puis les illustre par l'exemple dans les tercets.

Nous nous demanderons comment le symbolisme est représenté dans ce poème.

Pour cela, nous venons d'abord la théorie des correspondances verticales (Q1), puis celle des correspondances horizontales (Q2) pour enfin étudier l'illustration qui est faite grâce à la synesthésie (T1 et 2). Tout d'abord, dans le 1er quatrain, Baudelaire explique les correspondances verticales.

Pour lui, le monde terrestre (matériel) doit être compris pour s'élever vers le monde spirituel.

Ainsi, la nature est présentée, v.

1- 4, comme sacrée, mystérieuse et immuable.

La nature ainsi présentée est un lieu sacré : au v.

1 on remarque la métaphore qui compare la "Nature "à un "Temple", métaphore filée avec l'évocation des "piliers" que sont les arbres.

Il s'agit donc du lieu idéal pour percevoir le divin. De plus, cette nature est immuable : au v.

1, on remarque l'emploi du présent de vérité générale du verbe d'état (« est »), ce qui montre que c 'est un état stable et invariable. Enfin, la nature est mystérieuse.

Au V.

3, la métaphore de la Nature comme des "forêts de symboles" et l'adjectif "confuses" accentuent son mystère car elle est pleine de messages cachés. En outre, la nature est vivante (v.

1- 4).

Elle est présentée comme un être vivant avec la majuscule et l'oxymore "vivants piliers" qui la personnifient. Elle est même dotée d'une forme de langage : par le procédé de la prosopopée (« confuses paroles »), elle tente d'établir une communication avec l'homme. Pour finir, elle est également dotée de la vue.

On relève le lexique associé ("observent", "regards") qui, avec l'adjectif "familiers", lui donne un air bienveillant. En revanche, l'homme est incapable de déchiffrer la nature (v.

3- 4).

Le poète insiste sur le caractère éphémère de la vie humaine.

Le GN "L'homme" (v.

3) a une position symétrique, en tête de vers, avec "La Nature" (v.

1).

En revanche, les verbes s'opposent avec le verbe d'action "passe", insistant sur le fait que l'homme soit seulement de passage dans une nature immuable. Il est aussi incapable de comprendre ces symboles : au v.

3 le Groupe prépositionnel "à travers" montre que l'homme ne s'attende pas à comprendre la nature.

Avec la 3ᵉ personne "l'homme ", le poète se distancie et s'exclut du reste de l'humanité. Après avoir exposé les correspondances verticales, le poète va montrer comment fonctionnent les correspondances horizontales. Dans un second temps, au quatrain 2, Baudelaire expose la théorie des correspondances horizontales.

Il va expliquer la synesthésie qui consiste à mélanger les sens pour déchiffrer ces symboles.

Cette technique est indispensable pour parvenir ensuite à la correspondance verticale. C’est pourquoi il commence par évoquer la confusion des sens.

Il suggère en effet une correspondance commençant par l'ouïe.

Au v.

5, on relève ainsi la comparaison avec "de longs échos" qui renvoie à ce sens.

Mais les différents sons sont confus : les vers 5,6 et 8 comportent une assonance en [on] ainsi que le champ lexical de la confusion "confondent"," profonde", "ténébreuse" et "nuit".

Il semble donc difficile de comprendre quand un seul sens est sollicité. Les sons doivent donc être mélangés : au v.

8, les 3 sens sont placés en position sujet (odorat, vue, ouïe) du verbe d'action à la forme pronominale ("se répondent"). Le poète utilise le registre didactique pour montrer la réciprocité de la loi des correspondances, rendues possibles par la synesthésie. Ces correspondances horizontales permettent d'atteindre l'unité du monde (V. 6- 8).

Il s'appuie alors sur le panthéisme, doctrine qui fonde sa croyance sur une.... »

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