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Opinions sur l'aménagement du territoire en France

Publié le 06/07/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Opinions sur l'aménagement du territoire en France. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Texte n° 1 : Un économiste, J. F Gravier Pourquoi le problème de l'aménagement du territoire se pose-t-il en France avec une acuité particulière? Parce que la situation de la France à cet égard est singulière en Europe et même dans le monde. Nulle part, en effet, on n'a observé des disparités régionales aussi graves ni, surtout, un tel contraste entre la croissance démesurée de la capitale et la stagnation, voire la décadence, du reste du territoire. Songez que, dans la première moitié du xxe siècle, la région parisienne a gagné 3 millions d'habitants pendant que l'ensemble de la province en perdait 400 ooo. Songez que les deux tiers des départements étaient moins peuplés en 1940 qu'en 1850. Mais le déséquilibre est encore plus dramatique sur le plan qualitatif. Car la centralisation administrative, puis intellectuelle, puis économique, avait rassemblé à Paris toutes les élites en « écrémant » systématiquement les provinces. Ainsi, à la veille de la dernière guerre, 46 p. cent des étudiants français fréquentaient l'Université de Paris. Il y a quelques années encore, plus de 50 p. cent des ingénieurs étaient formés à Paris. Pour 17 p. cent de la population nationale, la région parisienne comptait 39 p. cent des cadres supérieurs et professions libérales lors du recensement de 1954. Enfin, la prolifération anarchique d'une agglomération qui compte maintenant près de 8 millions d'habitants se traduit par des conditions de vie de plus en plus pénibles au siècle de la « révolution automobile >>. On peut meme dire que l'opinion française a reconnu la nécessité d'un aménagement du territoire lorsqu'elle a pris conscience des problèmes insolubles du monstre parisien. France et Europe industrielle, n° 135, 23 mai 1963. Texte n° 2 : Un géographe, Étienne Jaillard Qu'est-ce qu'une région d'aménagement? Disons provisoirement qu'il s'agit du cadre territorial dans lequel s'exercent les. activités diverses et coordonnées d'un groupe humain et qui possède une relative autonomie. Ainsi conçu, le cadre régional, ses critères de découpage, ses dimensions ne sont pas donnés une fois pour toutes, mais varient en fonction du développement économique. C'est pourquoi, d'ailleurs, les réponses reçues diffèrent selon qu'elles émanent d'un spécialiste des pays sous-développés ou d'un géographe plus familier de l'Europe occidentale. Pour le premier, le cadre normal d'une politique d'aménagement est la « région naturelle », ensemble climato-pédologique homogène, grande vallée etc. Au contraire, dès qu'on parle de contrées pourvues d'activités diverses et complémentaires, la coordination devient une nécessité primordiale et la région se mesure à l'influence d'un << centre organisateur ». ...»

« Opinions sur l'aménagement du territoire en France Texte n° 1 : Un économiste, J.

F Gravier Pourquoi le problème de l'aménagement du territoire se pose-t-il en France avec une acuité particulière? Parce que la situation de la France à cet égard est singulière en Europe et même dans le monde.

Nulle part, en effet, on n'a observé des disparités régionales aussi graves ni, surtout, un tel contraste entre la croissance déme­ surée de la capitale et la stagnation, voire la décadence, du reste du terri­ toire.

Songez que, dans la première moitié du xxe siècle, la région parisienne a gagné 3 millions d'habitants pendant que l'ensemble de la province en perdait 400 ooo.

Songez que les deux tiers des départements étaient moins peuplés en 1940 qu'en 1850.

Mais le déséquilibre est encore plus dramatique sur le plan qualitatif.

Car la centralisation administrative, puis intellectuelle, puis économique, avait rassemblé à Paris toutes les élites en « écrémant >> systématiquement les provinces.

Ainsi, à la veille de la dernière guerre, 46 p.

cent des étudiants français fréquentaient l'UniversÏté de Paris.

Il y a quelques années encore, plus de 50 p.

cent des ingénieurs étaient formés à Paris.

Pour 17 p.

cent de la population nationale, la région parisienne comptait 39 p.

cent des. »

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