Opérette

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Littéralement " petit opéra ". Le terme s'applique à un genre de théâtre musical où les dialogues parlés remplacent les récitatifs et alternent avec des morceaux chantés et des danses. L'opérette apparaît en France et en Autriche dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son principale propagateur est Jacques Offenbach (1819-1880). Jusqu'en 1870, le " petit Mozart des Champs-Elysées " domine la scène musicale du second empire en composant une centaine d'opérettes, au caractère satirique incisif, et pour la plupart écrites sur des livrets de Meilhac et Halévy. Orphée aux enfers, La Belle Hélène, La Vie parisienne, La Périchole, etc, sont des classiques du genre. Offenbach donne naissance à une florissante école française d'opérette, mais, après la défaite de Sedan en 1870, les sujets perdent de leur causticité et se font plus sentimentaux (Mam'zelle Nitouche de Hervé). Teintée d'une gaîté exempte de satire, l'opérette viennoise se caractérise par le rythme entraînant de la valse (La Chauve-Souris, de J. Strauss fils ; La Veuve joyeuse, de Lehar...). Bien qu'une importante école américaine se fût inspirée de l'école européenne, au XXe siècle, le genre a peu à peu disparu, remplacé par la comédie musicale.