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Onas

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 13 décembre 1967 Série D-7 Fiche No 2130 On as 1.

Les Onas, Indiens de la Terre de Feu, disparaissent au xxe siècle sans que leur civilisation ait livré ses secrets.

En 1967, il ne reste que deux Onas purs dont le plus jeune a 51 ans, c'est dire que ce groupe ethnique aura bientôt totalement disparu.

Avec les Yaghans et les Alakaloufs, habitants des iles de l'extrême sud du continent américain, ils formaient sans doute, au XVIIIe siècle, une population de plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Pour certains anthropologistes, leur culture repré­ sente très probablement la plus antique tradition humaine et certainement celle qui s'est étendue sur la plus longue période.

2.

Quand Magellan découvrit la région en 1520, il la baptisa Terre de Feu en raison de l'abondance des feux de camp indiens.

Alors que les Yaghans occupaient les côtes orientales et les Alakaloufs, " peuple de la mer "• les canaux du côté chilien, les Onas vivaient à l'intérieur du continent.

Ces populations, grâce à des systèmes de protection contre le froid rappelant ceux des Esquimaux, avaient affronté pendant des siècles un des climats les plus rudes du monde, mais elles n'ont pu résister aux maladies euro­ péennes, en particulier à la grippe et à la tuberculose.

3.

Les Onas furent aussi victimes, au XIXe siècle, des massacres systématiques commis par certains colons de la Patagonie du Sud.

En 1924 seulement, le gouverne­ ment argentin créa pour eux une réserve indigène: elle ne recueillit que 372 Onas, dont un tiers périrent à la suite d'une épidémie de rougeole.

Ignorant la maladie aupa­ ravant, les survivants attribuèrent ces morts à la malédiction des chamans (sorciers­ guérisseurs), se retournèrent contre eux et s'entre-déchirèrent dans une longue série de vendettas.

4.

Pour la plupart, les rescapés abandonnent alors leurs traditions,· cherchent du travail dans les fermes argentines et se fondent dans la population.

En 1964, l'anthro­ pologiste Anne Chapman, Américaine naturalisée Française, élève de Claude Lévi­ Strauss, retrouve dans les réserves du Sud argentin l'une des dernières Onas, Lola Kiepraj.

Elle apprend le selknam pour converser avec elle et conquiert son amitié.

A 90 ans, la vieille femme continuait à vivre et à chasser comme les hommes, selon les coutumes ancestrales.

5.

Anne Chapman a vécu trois mois dans la hutte de Lola Kiepraj en 1966.

Elle a enregistré un grand nombre de poèmes et de chants funèbres onas, qui font l'objet de deux disques édités par une maison spécialisée de New York.

Il s'agit probable­ ment du dernier témoignage important qu'il était possible de recueillir, Lola Kiepraj étant morte quelques mois plus tard.

6.

Au cours d'une mission dont la chargent le Centre de recherches ethnologique3 et le Musée de l'Homme de Paris, Anne Chapman revient en Terre de Feu en 1967 et passe quatre mois avec une autre Ona de 60 ans qui fut l'amie de Lola Kiepraj.

Elle intéresse alors les autorités argentines à un fonds d'aide pour les ultimes représen­ tants de cette race qui disparaît sous nos yeux.

Elle reçoit l'appui d'anthropologistes argentins et en particulier de G.

Bridges, auteur d'un dictionnaire yaghan de 35 000 mots, le plus important document linguistique sur ces civilisations. 2 / 2. »

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