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On a défini Voltaire « un pessimiste gai » et Rousseau « un optimiste triste ». Que vous en semble ?

Publié le 19/12/2021

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« On a défini Voltaire « un pessimiste gai » et Rousseau « un optimiste triste ». Que vous en semble ? Introduction : a) Le parallèle Voltaire-Rousseau a été maintes fois tenté : « Siècle qui finit » — « siècle qui commence »; l'un « philosophe » — l'autre philosophe contre les « philosophes » ; l'un surtout « penseur simpliste et réaliste », l'autre surtout « poète et chimérique ». b) Sera-t-on plus satisfait avec cette boutade : « Voltaire serait un pessimiste gai, et Rousseau un optimiste triste » ? c) On pressent une apparence de vérité mais ne cache-t-elle pas l'essentiel ? I.

— Part de vrai : Certes, grande part de vrai, si l'on oppose les deux premiers termes sur le terrain des idées, les deux seconds sur celui des tempéraments. A.

— Sur te terrain des idées : a) Voltaire peut apparaître comme « pessimiste » si l'on se souvient : • qu'il était parti d'un optimisme assez agressif (Le Mondain) et qu'il croyait — timidement, il est vrai — à la Providence (voir la fin de Zadig); • ensuite que les contrariétés sont venues : il a été trompé par Mme du Châtelet, il s'est brouillé avec Frédéric; son roi « philosophe »; le tremblement de terre de Lisbonne, sa préparation minutieuse de l'Essai sur les Moeurs, les méfaits multipliés du fanatisme dans le pays des « Welches » ont bouleversé son optimisme. • On le voit alors répandre la thèse que le progrès est fort lent, parce que l'humanité n'est composée que de fripons et d'imbéciles, qu'il ne peut y avoir de Providence et que l'optimisme même serait dangereux, puisqu'il risquerait de nous décourager dans l'action (Candide). b) Rousseau de son côté, est effectivement « optimiste » : • puisqu'il part du principe que l'homme « naturel » a été autrefois, avant la constitution de la société en classes : "bon, sain, libre, heureux".

(Discours sur l'Inégalité); • et qu'on pourrait tout attendre de l'homme s'il est élevé selon « l'état de nature », comme en témoignent la Nouvelle Héloïse, l'Émile, le Contrat Social, qui donnent au siècle tant de leçons d'héroïsme. B.

— Sur le terrain des tempéraments : a) Il est clair aussi que le pessimisme de Voltaire est mis dans un contexte gai, Voltaire aimant à rire avec le même esprit persifleur qu'on rencontre chez tant de parisiens de notre littérature : Molière, Boileau, Beaumarchais. b) Comme l'optimisme de Rousseau est mis dans un contexte triste étant donné la pente atrabilaire de l'auteur et sa tendance à la « paranoïa ». II.

— Part de discutable : Mais cette opposition aussi tranchée ne nous masque-t-elle pas l'essentiel, du fait même de la complexité humaine. A.

Pessimisme, optimisme sont des termes relatifs : a) En fait, tous deux sont pessimistes pour le présent de l'Humanité, tous deux sont sensibles au triomphe du Mal, particulièrement sous sa forme sociale.

Mais ils l'expliquent différemment : • L'un dit qu'il n'y a pas assez de lumières et de civilisation. • L'autre qu'il y en a trop ! b) Tous deux sont optimistes quand ils envisagent l'avenir, mais ils ne le voient pas de la même façon : • Pour l'un, il sera très long à s'édifier et il s'édifiera selon les plus modestes voies (fin de. »

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