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Omar Khayyâm

Publié le 16/05/2020

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« A KHAYYAM ? -1132 ABou'L-FATH ÜMAR, fils d'Ibrâh:tm al-Khayyâmî, naquit à Nîchâpour, on ne sait en quelle année.

Khayyâm (prononcer : Hrayyâm) signifie « fabricant de tentes »; et Khayyâmi - sans doute plus exact, «celui qui se rattache au fabricant de tentes ».

Le poète serait donc le fils (ou le descendant) d'un artisan de ce genre.

De sa biographie, un seul fait est certain : en !075, sous le règne du sultan seldjukide Malek-Châh qui dominait alors l'Asie centrale, il fut l'un des savants chargés d'établir sur des fondements astronomiques un nouveau calendrier - ce qui prouve la renommée dont il jouissait.

Il mourut vers r r 32, plus d'un demi-siècle après l'établissement de ce calendrier, donc assez âgé.

De son vivant même, il fut considéré comme le premier mathématicien du temps.

Un des ouvrages dont les manuscrits portent son nom consiste en un traité d'algèbre, traduit par F.

Woepke qui définit en ces termes l'originalité scientifique de Khayyâm : «Les Arabes ont le mérite d'avoir essayé d'appliquer l'algèbre à la géométrie, et vice versa ...

; les constructions qu'ils donnèrent de plusieurs équations cubiques ...

firent naître chez al-Khayyâmî la conception d'une théorie systé­ matique des équations du troisième degré.

» Esprit encyclopédique, mais auteur peu fécond, ce fut pour complaire à un grand person­ nage et à un ami qu'il composa son Naurouz-nâmé et son opuscule sur la métaphysique.

Le premier offre une série d'essais sur le nouvel an, les chevaux, les faucons, le vin, les beaux visages.

Dans le second, qui semble une ébauche hâtive, Khayyâm mentionne dédaigneusement les théologiens scolastiques « qui se contentent d'arguments ayant le caractère de démonstration suffisante, et qui sont satisfaits d'atteindre à ce degré dans la connaissance »; quant aux philosophes, « ils cher­ chent la connaissance au moyen d'arguments intellectuels, selon les règles de la logique, et ne se contentent nullement des arguments employés par les théologiens; pourtant ils ne peuvent se fier non plus aux conditions de la logique et ils demeurent impuissants ».

Ces deux jugements sont de grande importance pour déterminer au mieux l'inspiration des quatrains.

En Khayyâm, le savant s'unit intimement au poète et ses capacités d'homme de.

science ne furent point sans effet sur son originalité poétique.

Il n'emploie qu'un seul type de poème, le robâ'ï, mais aucun de ses émules ne l'y a surpassé.

Le mot robâ'ï qui signifie quatrain, désigne quatre hémistiches, donc deux vers : genre difficile, car il exige la condensation du style et d'une pensée qui s'affirme pleinement au quatrième hémistiche.

De même que le sonnet, un robâ' ï sans défaut vaut seul un long poème; et cette définition s'applique sans conteste aux quatrains de Khayyâm dont plusieurs expriment en formules saisissantes les grands problèmes de l'univers.

Mais un problème peut-être aussi insoluble est posé par l'authenticité de ces poésies.

Ce genre fit fureur à l'époque de Khayyâm et l'on mit sous son nom plusieurs centaines de quatrains : les études poursuivies depuis des années par les érudits iraniens et occidentaux les réduisirent au nombre approximatif de r 50; retenant les quatrains que les plus anciens biographes attribuent. »

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